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EADS : La Caisse des dépôts devant le Sénat

Article du 10/10/2007
Au lendemain de leur audition par la Commission des Finances de l'Assemblée nationale à Paris, les responsables de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) se rendent ce mercredi au Sénat pour y être entendus par la commission des finances.
Les responsables de la CDC ont réaffirmé mardi que le gouvernement n'avait pas autorisé ni même été « informé » de l'achat de titres EADS au printemps 2006, sans lever toutes les ambiguïtés sur le rôle de l'Etat dans cette opération controversée.
Le patron d'EADS, Louis Gallois, seul dirigeant du groupe européen épargné par les soupçons de délit d'initiés, est passé à l'offensive mardi pour tenter de restaurer l'image et la cohésion de son entreprise, en annonçant sa volonté d'y supprimer les stock-options.
La description, lors d'une audition devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, d'une telle étanchéité entre l'Etat et la Caisse des dépôts à propos d'une entreprise présentée comme stratégique, a semblé ne pas convaincre de nombreux députés.
Le directeur financier de la CDC, Dominique Marcel, a affirmé que l'établissement public n'avait « jamais informé l'Etat » au sujet de l'acquisition de 2,25% du capital du groupe d'aéronautique et de défense. Une affirmation pour partie contredite par l'ancien président de la Commission de surveillance de la CDC, Philippe Auberger.
Dans l'après-midi, Philippe Pontet, président de la Sogeade - la holding qui porte les actions de l'Etat et du groupe Lagardère dans le groupe EADS - a indiqué que l'Etat savait dès le 3 avril 2006 que des investisseurs institutionnels s'apprêtaient à reprendre tout ou partie des 7,5% d'EADS que Lagardère avait décidé de vendre. Thierry Breton avait affirmé la semaine dernière devant le Sénat avoir appris « par la presse » l'acquisition d'une partie d'entre eux par la CDC.
Alors que le PS dénonçait une « collusion générale » entre le pouvoir et l'argent, le président de la commission des Finances, le socialiste Didier Migaud, a souhaité entendre M. Breton. Il a aussi évoqué une audition d'Arnaud Lagardère. L'Autorité des marchés financiers (AMF) et la justice enquêtent sur un possible délit d'initiés commis par les principaux dirigeants et actionnaires privés d'EADS lors de la vente d'actions fin 2005-début 2006, avant l'annonce des graves difficultés du groupe qui avait fait plonger le titre en Bourse.
Un autre ancien président de la Commission de surveillance, Pierre Hériaud, a révélé que le représentant de la direction du Trésor était resté « totalement muet » à l'évocation, a posteriori, de l'opération lors de réunions de la Commission de surveillance. Or le Trésor « participe toujours très activement aux commissions de surveillance », a souligné le député Jean-Pierre Balligand (PS). « Quand il ne parle pas, cela doit avoir une signification », a-t-il dit.

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