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GDF Suez : Sarkozy défend la fusion devant des salariés de GDF

Article du 12/10/2007
Le président Nicolas Sarkozy a défendu vendredi à Gournay-sur-Aronde, devant les salariés d'un site de stockage de Gaz de France (GDF), la fusion de GDF avec Suez en se félicitant qu'elle ait permis de « doubler la taille de la boîte ».
« GDF se trouve être, avec cette fusion, un des trois principaux acteurs mondiaux » du secteur, s'est réjoui Nicolas Sarkozy. « GDF a doublé de taille en passant d'une entreprise qui faisait 35 milliards d'euros de chiffre d'affaires à une entreprise qui en fait aujourd'hui 70 milliards (...) ce n'est quand même pas rien », a-t-il ajouté.
Lors de son intervention, le chef de l'Etat s'est également défendu d'avoir trahi sa promesse faite en 2004 de ne pas privatiser l'entreprise.
« La privatisation eut consisté à prendre une partie des actions de l'Etat, à vendre et à prendre l'argent pour l'Etat (...) Moi, j'ai pris une partie des actions de l'Etat, et le produit de ces actions, on l'a intégralement réinvesti dans GDF. Il n'y a pas un seul centime qui ne soit parti pour réduire le déficit du budget de la Nation », a argumenté Nicolas Sarkozy.
« L'Etat restera de loin le premier actionnaire de Gaz de France » (avec 35% du capital), a insisté le président. « Quel est le rôle d'un actionnaire ? C'est de donner à l'entreprise les moyens de se développer et de protéger la boîte contre les prédateurs. C'est ce que j'ai fait », a-t-il poursuivi.
Sur l'interpellation d'un délégué syndical, Nicolas Sarkozy a également expliqué les raisons qui l'avaient conduit à ne pas préférer à cette opération une fusion entre GDF et Electricité de France (EDF).
« GDF et EDF fusionnés représentaient 97% du marché français. La Commission (européenne) nous aurait demandé alors de nous séparer de 30 à 40% de nos activités de production. Je n'ai pas été élu pour ça », a ajouté le président.
Présenté en septembre, le projet de fusion entre GDF et Suez prévoit le mariage de l'opérateur gazier français avec le pôle énergie de Suez, au préalable détaché des activités environnement du groupe.
Le capital du nouveau groupe GDF Suez sera détenu à 35,6% par l'Etat, à 5,3% par le Groupe Bruxelles Lambert, société d'investissement du financier belge Albert Frère, à 3,4% par les salariés, à 1,8% par le Crédit Agricole, à 1,5% par la Caisse des Dépôts et à 1,2% par le groupe nucléaire Areva. Et 51,2% seront dans les mains d'autres actionnaires.
Cette opération a suscité de nombreuses critiques de la part de l'ensemble des syndicats de GDF, qui dénoncent notamment une privatisation contraire à « l'intérêt national ».

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