Les marins pêcheurs du port du Guilvinec dans le Finistère ont voté la reprise du travail. Depuis vendredi dernier, des centaines de pêcheurs s’étaient mis en grève. Leur revendication : obtenir des mesures face à l'envolée des prix du gazole qui a atteint un record à plus de 1,14 euro par litre en moyenne.
Mardi, Nicolas Sarkozy s’est rendu au Guilvinec pour rencontrer les pêcheurs et leur annoncer des mesures afin de ne « pas laisser mourir la pêche française ».
Réunis jeudi matin en assemblée générale, les pêcheurs ont écouté leurs représentants leur expliquer le contenu des discussions qu'ils ont eues la veille avec le ministre Michel Barnier. Ils ont confirmé le cadre proposé par le président de la République : la mise en place avant la fin de l'année d'un mécanisme de compensation des surcoûts du gazole au-delà d'un prix du litre de 30 centimes d'euro ; l’exonération immédiate et à 100% des charges patronales et salariales ; un plan de modernisation des moteurs des bateaux de pêche pour plus d'économie de gasoil.
« Tous les chantiers qui ont été ouverts par Michel Barnier (...), nous y serons présents, c'est notre volonté, c'est la volonté de la base, de tout le littoral français, (...) Chacun y trouvera sa place », a indiqué Philippe Le Moigne, porte-parole du comité de crise du quartier maritime du Guilvinec.
Le mécanisme doit maintenant être compatible avec les règles européennes. En 2005, la France avait octroyé à la filière pêche un fond de compensation gasoil qui a dû être abandonné début 2007, sur injonction de la Commission européenne.
