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Irlande du Nord : des élections cruciales

Article du 07/03/2007
Les Nord-Irlandais doivent élire aujourd’hui leur nouvelle Assemblée régionale, un vote clé pour l’avenir politique du pays, marqué depuis des années par des affrontements politico-religieux meurtriers.
Ces élections doivent conduire d’ici le 26 mars à la formation d’un gouvernement stable où cohabiteraient les ennemis d’hier, protestants unionistes de Ian Paisley et catholiques de Gerry Adams. Faute d’un accord entre les deux camps, Londres et Dublin serait amenées à administrer cette province pour une durée indéterminée. Et ce n’est pas le souhait de Tony Blair qui souhaite régulariser la situation nord-irlandaise avant son départ prévu cet été et aimerait bien ajouter cette réussite diplomatique à son bilan de Premier ministre.
Autre étape qui devrait s’avérer compliquée : les deux camps devront se répartir une dizaine de postes ministériels, le gouvernement britannique conservant le contrôle des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité. Ian Paisley (protestant) et Martin McGuinness (catholique) devraient se partager le pouvoir.

Les forces en puissance

Côté catholique, le Sinn Fein, dirigé par Gerry Adams et en second par Martin McGuinness, n’est autre que l’aile politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Le Sinn Fein est favorable à la réunification de l’Irlande.
Après près de trois décennies tourmentées, qui ont fait quelque 3 500 morts, le 28 juillet 2005, l’IRA a renoncé à la lutte armée et accepté de détruire son arsenal. Le 28 janvier dernier, le Sinn Fein a également reconnu l’autorité des tribunaux et de la police nord-irlandaise, une première historique. Et un grand pas surtout depuis l’accord du Vendredi Saint du 10 avril 1998.
De l’autre, le Parti unioniste démocratique (DUP) du pasteur Ian Paisley, 80 ans, qui semble plus disposé à coopérer depuis l’aveu de reconnaissance du Sinn Fein de janvier dernier. Le DUP est partisan d’un maintien de la province au sein du Royaume-Uni.
L’Assemblée pour laquelle les électeurs nord-irlandais sont amenés aujourd’hui à voter a été créée par l’accord de paix du Vendredi Saint mais est suspendue depuis octobre 2002 à la suite d’allégations d’espionnage par des membres du Sinn Fein, Belfast est mise sous la tutelle de Londres). La précédente expérience de partage du pouvoir avait échoué il y a cinq ans, obligeant le gouvernement britannique à reprendre en main l’administration de la province.
Toutefois, les habitants de la province ne se sont que peu intéressés à cette campagne électorale et plus de la moitié avoue un franc scepticisme sur la viabilité de ce couple politique improbable.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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