C’est un symbole qui est en train de tomber, celui de la partition en deux de l’île de Chypre. La démolition du mur qui coupe Nicosie, la capitale de l’île, pourrait augurer d’un jour nouveau pour les relations entre Chypriotes grecs, ceux-là même qui ont pris cette initiative la nuit dernière, et Chypriotes turcs.
Le mur date de 1974. La communauté grecque de l’île fait une tentative de coup d’état pour essayer de rattacher Chypre à la Grèce. L’armée turque envahit le nord de l’île. Depuis, les troupes turques occupent toujours cette partie de Chypre. Le pays est divisé et des Casques bleus surveillent la fameuse ligne verte. En 2004, le calme ne semblait toujours pas revenu : une tentative de l’ONU pour réunifier l’île échoue. Un plan est soumis aux habitants par référendum, les Turcs l’acceptent, mais les Grecs le refusent. Un mois plus tard, la partie grecque de l'île entre de facto dans l’Union européenne.
Aujourd’hui, la communauté grecque, emmenée Tassos Papadopoulos, par semble plus disposée à faire des concessions. Elle a demandé aux troupes turques de se retirer pour permettre aux Casques bleus de vérifier la présence de mines.
De l’autre côté, on semble se réjouir. « C’est un développement positif », a commenté le Premier ministre de la République turque de Chypre du nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie) Ferdi Sabit Soyer sur les ondes de la radio chypriote-turque Bayrak.
Le point de passage de Lokmaci pourrait être prochainement rouvert. Il serait le sixième reliant le nord (turc) au sud (grec) de Chypre depuis que les Chypriotes-turcs ont levé les restrictions au passage des Chypriotes-grecs en avril 2003.
