Le candidat communiste et président du Parlement sortant, Demetris Christofias, a remporté hier l’élection devant son rival conservateur et ancien ministre des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides.
Demetris Christofias devient le sixième président de l’ancienne colonie britannique indépendante depuis 1960, une semaine après la défaite du sortant Tassos Papadopoulos, 74 ans. Le mandat de ce vétéran de la politique, intransigeant sur la question chypriote, a été marqué par l’entrée de l’île dans l’Union Européenne en mai 2004 puis par l’adoption de l’euro le 1er janvier.
Premier dirigeant du Parti communiste chypriote (Akel) candidat à une présidentielle, il devient le seul chef d’Etat communiste dans un système présidentiel au sein de l’UE. Le parti Akel a une réputation d'eurosceptique, peu favorable au libre-échange ou à la mondialisation mais son leader dément être anti-européen ou avoir l’intention de nationaliser l’économie.
Demetris Christofias, soutenu par les sociaux-démocrates (Edek) et le parti Diko (centre-droit) de Tassos Papadopoulos, entend lancer une nouvelle campagne pour réunifier l’île divisée, dont le nord est occupé par la Turquie depuis 1974.