La Bourse de Paris a ouvert en baisse ce matin, le CAC 40 cédant 0,15 % à 5.620,85 points.
Hier, l’indice parisien a terminé en baisse de 0,72 % à 5 629,46 points.
La zone euro reste très vigilante à l’égard de sa croissance et de son inflation. Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a souligné que les gouvernements des Treize ne pouvaient ignorer la poussée d’inflation perceptible dans leurs pays, avec une hausse des prix à la consommation au plus haut depuis plus de six ans.
Alors que les ministres européens des Finances se réunissent mardi à Bruxelles, les prix à la production industrielle dans la zone euro en octobre devraient illustrer ses propos.
La Bourse de New York a également reculé, une pause après quatre séances de hausse consécutives, affectée par des perspectives économiques moroses : le Dow Jones a cédé 0,43 % et le Nasdaq 0,90 %.
Les Etats-Unis restent dans l’attente des prochaines conclusions de la Fed. Hier, la présidente de la Réserve fédérale de San Francisco a estimé, à une semaine de la prochaine réunion de la banque centrale, que l’économie américaine avait connu un affaiblissement inattendu depuis la dernière réunion de la Fed en octobre.
Hier toutefois, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a cherché à rassurer sur la crise des « subprimes » (crédits hypothécaires à risques) en lançant plusieurs pistes pour aider les ménages étranglés par la hausse de leurs remboursements d’emprunts immobiliers pour éviter la saisie de leur logement : pression sur les banques pour qu’elles développent des critères communs à l’ensemble du secteur, conseil aux emprunteurs et assouplissement des outils fiscaux à la disposition des Etats.
Henry Paulson a également répété qu’un dollar fort était « dans l’intérêt » du pays et que la « vigueur fondamentale » de l’économie allait se refléter sur les marchés des changes.
Mais le billet vert reculait pourtant face à l’euro ce matin dans les échanges asiatiques, après avoir également baissé hier. L’euro valait 1,4676 dollar mardi vers 08H00 GMT contre 1,4666 hier à 22H00 GMT.
L’évolution des cours du pétrole ne devrait pas calmer ces craintes. Hier, s’est éloignée la perspective d’une hausse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui doit prendre sa décision demain à Abou Dhabi. Le ministre du Pétrole libyen, Choukri Ghanem, a estimé que le marché était « bien approvisionné » et qu’il ne pensait pas que l’OPEP augmente sa production.
Dans les échanges matinaux en Asie, le baril de « light sweet crude » pour livraison en janvier grimpait de 34 cents à 89,65 dollars le baril contre 89,31 dollars hier soir à New York. Les cours étaient passés sous les 90 dollars vendredi.
