Environnement : La « mort blanche » des coraux inquiète les experts à Bali
Article du 07/12/2007
Ils perdent d’abord leur couleur éclatante puis se calcifient en un squelette fragile et se désagrègent : les coraux meurent à cause du réchauffement climatique et les experts ont lancé hier à Bali un nouveau cri d’alarme.
Le phénomène s’explique ainsi : le corail abrite des millions d’algues unicellulaires dont les pigments lui donnent ses couleurs flamboyantes. Ces algues ne supportent pas l’élévation en cours de la température de l’eau.
Une fois les micro-algues mortes, le corail se décolore et se transforme en un squelette calcaire, d’où l’expression de « mort blanche ». La mort des coraux a des conséquences immédiates sur la vie marine. Et à terme, les êtres humains sont donc également menacés.
Conscients du danger, six pays d’Asie du Sud-Est et du Pacifique ont lancé hier à Bali, en marge de la conférence sur le climat de l’ONU, une initiative commune contre la dégradation du « Triangle du corail », qui rassemble la plus importante biodiversité marine de la planète. Il s’agira de mettre en place un réseau de zones marines protégées, de réduire les dégradations causées par les industries de pêche, de promouvoir l’éco-tourisme et de sensibiliser et aider les populations locales.
Le « Triangle du corail » est surnommé « l’Amazone des mers ». Il comprend les Philippines, la côte est de Bornéo (partagée entre la Malaisie et l’Indonésie), l’île de Sulawesi, l’archipel des Moluques, Bali et les petites îles de la Sonde, la Papouasie occidentale (Indonésie), le Timor oriental, la Papouasie Nouvelle-Guinée et les îles Salomon.
Ces régions représentent moins de 2 % des océans mais contiennent 53 % des récifs coralliens du monde et 76 % des espèces coralliennes connues. On y trouve plus de 600 espèces de coraux et plus de 3 000 espèces de poissons. Les ressources marines contribuent à y faire vivre 120 millions de personnes.
