Lundi de Pentecôte : quel futur scénario pour la journée de solidarité?
Article du 18/12/2007
Il y a encore quelques années, les Français pouvaient profiter du lundi de Pentecôte pour un week-end prolongé. Mais depuis 2004, ce jour n’est plus férié. Après la canicule de l’été 2003 et ses 15 000 morts, le gouvernement Raffarin a décidé de transformer le lundi de Pentecôte en journée de solidarité en faveur des personnes âgées et des handicapés.
Eric Besson, secrétaire d’Etat à la Prospective, doit remettre ce mardi au Premier ministre François Fillon un rapport sur cette journée de solidarité nationale.
Alors qu’il y a deux ans, le député UMP Jean Léonetti publiait un rapport négatif sur le sujet, Eric Besson conclut qu’il s’agit d’un « vrai succès » : cette journée rapporte chaque année 2 milliards d’euros à l’Etat, dont 60% destinés aux personnes âgées et 40% aux handicapés
Cependant, le bilan d’Eric Besson est « nuancé ». En effet, cette journée donne lieu à « un sentiment de désordre ». « Il n’y a qu’un Français sur deux qui travaillent le lundi de Pentecôte », a expliqué le secrétaire d’Etat sur France Info. « 4 Français sur 10 le font d’autres jours de l’année, puisque 9 Français sur 10 ont donné une journée de plus pour la solidarité ». Certains se rendent au travail comme un jour habituel, d’autres prennent une journée de RTT ou travaillent un autre jour de l’année, alors que certaines entreprises offrent simplement cette journée à leurs salariés.
Ainsi pour remettre de l’ordre, Eric Besson avance trois pistes.
Revenir à une journée de solidarité « obligatoirement travaillée le lundi de Pentecôte ou un autre jour férié ». Cependant, cette idée semble difficile à mettre puisque 52% des salariés ne travaillent pas le lundi de Pentecôte, que l’école est fermée et que la majorité des services publics ne fonctionnent pas.
Deuxième piste : le lundi de Pentecôte redevient chômé. Les entreprises et salariés choisissent par la négociation les modalités de leur journée de solidarité.
Enfin le troisième scénario évoqué est de conserver la situation actuelle, c’est-à-dire un jour mi-chômé, mi-travaillé, en améliorant la garde des enfants, problème auquel de nombreux salariés sont confrontés.