Neuf Cegetel : le part de Louis Dreyfus rachetée par SFR
Article du 20/12/2007
Consolidation dans le secteur des télécoms. SFR, filiale de Vivendi, va racheter la participation de 29,5% détenue par Louis Dreyfus dans Neuf Cegetel.
Selon un communiqué distinct du groupe Vivendi, SFR offre 34,50 euros par action, et lancera ensuite une offre publique d'achat à un prix de 36,50 euros par action sur le reste du capital de Neuf Cegetel.
SFR devrait ainsi débourser 2,135 milliards d'euros pour acquérir la part de Louis Dreyfus et 2,297 milliards supplémentaires pour racheter le flottant de Neuf Cegetel, soit un coût total d'environ 4,45 milliards d'euros, selon les calculs effectués par l'AFP.
Neuf Cegetel –détenu à 40,5% par SFR et à 29,5% par Robert Louis-Dreyfus, actuel patron de l'OM (Olympique de Marseille) - a déclaré dans un communiqué avoir « pris connaissance de la signature entre ses deux actionnaires de référence, SFR et le groupe Louis Dreyfus, d'un projet d'accord de cession en vue du rachat par SFR de la totalité de la participation du groupe Louis Dreyfus dans Neuf Cegetel ».
Si le projet est mené jusqu'à son terme et sous réserve de l'accord des autorités de la concurrence, SFR déposera ensuite une OPA visant les titres Neuf Cegetel détenus par le public, à un prix de 36,50 euros par action proche de son cours actuel (36,06 euros), selon Vivendi.
Neuf Cegetel a annoncé de son côté la reprise de la cotation de ses actions ce jeudi, après leur suspension mardi à la suite de la divulgation dans la presse de négociations entre SFR et Louis Dreyfus.
Dans son communiqué, le groupe Vivendi a souligné que cette acquisition représentait une « étape importante dans la stratégie » de l'opérateur mobile, en raison notamment d'une plus grand capacité d'investissement dans la fibre optique, et de l' « accélération de la stratégie de convergence fixe-mobile ».
Pour Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, cet investissement, qui sera financé par endettement, « permettrait de rapprocher deux groupes complémentaires et performants et serait créateur de valeur pour les actionnaires de Vivendi ».