France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Le CAC 40 ouvre en baisse à 5 595,19 points

Article du 28/12/2007

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en baisse en ce dernier jour d’une semaine somme toute écourtée, l’indice CAC 40 perdant 0,57 % à 5 595,19 points après avoir terminé hier en hausse, sur un gain de 0,24 % à 5 627,48 points.

New York a de son côté terminé en nette baisse la séance du jeudi, après l’assassinat de l’ex-Premier ministre pakistanais et chef de l’opposition Benazir Bhutto et des indices économiques décevants. Le Dow Jones a perdu 1,42 % à 13 359,61 points et le Nasdaq 1,75 % à 2 676,79 points. L’indice élargi S&P 500 a cédé 21,39 points à 1 476,27 points (- 1,43 %).
La mort de Bénazir Bhutto fait redouter aux investisseurs une déstabilisation de la région - le Pakistan est le seul pays islamique doté de l’arme nucléaire -, qui « risque de favoriser la flambée des prix du pétrole, et par ricochet l’inflation, ce qui pourrait dissuader la Fed (Réserve fédérale américaine) de baisser davantage ses taux », a souligné Marc Pado (Cantor Fitzgerald). Or Wall Street compte sur une réduction des taux d’intérêt pour faire face au durcissement des conditions d’octroi du crédit et au ralentissement de la croissance américaine.

Les Bourses asiatiques ont reculé dans la foulée, craignant l’instabilité politique après la mort de Bénazir Bhutto. La bourse de Tokyo a clôturé vendredi sur une baisse de 1,65 %, achevant une médiocre année 2007 au terme de laquelle l’indice Nikkei a fondu de plus de 11 %, miné par les répercussions de la crise du crédit immobilier aux Etats-Unis et par les craintes de ralentissement économique au Japon. Toutefois, la plupart des analystes juge cette baisse exagérée et n’écarte pas un redémarrage en force du marché d’actions japonais en 2008 si la situation économique mondiale donne des signes de rémission.
Entre janvier et décembre, l’indice Nikkei 225, moyenne non pondérée des 225 valeurs vedettes, a perdu 1 918,05 points (soit - 11,13 %) pour terminer l'année à 15 307,78 points. Il s’agit de son premier recul annuel en cinq ans.
L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s’est pour sa part déprécié en un an de 205,39 points (- 12,22 %) pour terminer à 1 475,68 points.
Ces résultats font du marché tokyoïte un des moins performants du monde en 2007. Et ce alors même que de nombreuses entreprises japonaises ont amassé des bénéfices record tout au long de l’année, et que les institutions financières du pays s’avèrent jusqu’ici relativement épargnées par la crise liée aux prêts hypothécaires à risques aux Etats-Unis (« subprime »).
L’année avait pourtant très bien commencé et le Nikkei, gonflé par les solides performances des grandes entreprises japonaises, avait atteint un pic de 18 261,98 points le 9 juillet, soit + 6 % par rapport à fin décembre 2006.
Mais la crise du « subprime » a déclenché durant l’été un mouvement de ventes massif, de nombreux fonds d’investissement étrangers liquidant leurs actions japonaises, afin de se renflouer après avoir subi de lourdes pertes sur les marchés du crédit. Les investisseurs ont également craint l’impact d’une récession aux Etats-Unis sur le commerce extérieur nippon.
Une des grandes victimes de ce pessimisme généralisé a été le constructeur automobile Toyota, qui a vu son titre perdre près du quart de sa valeur en un an (- 24,12 %) après avoir pourtant annoncé des bénéfices historiques et s’être sacré en 2007 numéro un mondial du secteur en termes de production.
Les investisseurs « ont saisi le prétexte du fiasco du ‘subprime’ pour procéder à une sévère correction. C’est le seul marché développé à avoir chuté aussi fortement », déplore Peter Tasker, économiste chez Dresdner Kleinwort, selon qui, de plus, « il est devenu clair à la fin de l’année que les risques de récession ont augmenté » au Japon.
« Le problème du ‘subprime’ a eu un impact négatif sur les marchés financiers japonais car les investisseurs étrangers sont moins enclins à prendre des risques », écrivent pour leur part les économistes d’UBS dans une note. Désormais, selon eux, « les prix des actions sont sous-évalués. Sauf si les investisseurs étrangers subissent une nouvelle série de pertes, il reste peu de place pour de nouvelles baisses » du marché nippon.
Ailleurs en Asie-Pacifique, l’indice Hang Seng de la bourse de Hong Kong a enregistré une chute de 1,1 % à la mi-séance, alors que Shanghai baissait de 0,11 %, Séoul de 0,7 % et Sydney de 0,4 %.

Le cours du pétrole est parti à la hausse, touchant un plus haut depuis le 26 novembre, tout comme l’euro, qui s'échangeait à 1,4631 dollar vers 07H00 GMT vendredi. L’euro a donc dépassé jeudi le seuil de 1,46 dollar pour la première fois depuis deux semaines.
Le baril de brut se négocie à environ 97 dollars à New York.

Les investisseurs attendent les chiffres de l’activité industrielle dans la région de Chicago en décembre et les ventes de logements neufs aux Etats-Unis.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Avis JDH
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales