France Bourse
Abonnez-vous

Pakistan : L’ex-Premier ministre Benazir Bhutto a été tué dans un attentat suicide

Article du 27/12/2007

L’ex-Premier ministre pakistanais et leader de l’opposition Benazir Bhutto a été tué dans un attentat suicide qui a fait au moins 16 autres morts à l’issue d’un meeting électoral dans la banlieue d’Islamabad.
Les Etats-Unis et la Russie viennent de condamner cet attentat.
Ce drame est le dernier d’une série record d’attentats suicide dans l’histoire du Pakistan, qui ont fait plus de 780 morts en 2007. Le plus meurtrier, pour l’heure, avait déjà visé une manifestation du parti de Bénazir Bhutto : le 18 octobre, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi, la grande ville du sud, le retour de l’ex-Premier ministre après six années d’exil. Bénazir Bhutto avait réchappé du double attentat parce qu’elle se trouvait à l’intérieur d'un camion blindé en tête du défilé. Depuis lors, les autorités avaient multiplié les avertissements, assurant que des informations « précises » permettaient de penser que les terroristes islamistes voulaient attenter à sa vie.
L'ex-Premier ministre dirigeait le principal parti de l’opposition au président Pervez Musharraf, le Parti du Peuple Pakistanais (PPP) depuis qu’elle lui avait tourné le dos début novembre après avoir négocié, dans un premier temps, un accord de partage du pouvoir qui lui avait permis de rentrer d’exil grâce à une amnistie mettant un terme à des poursuites pour corruption du temps où elle dirigeait le pays (1988-1990 et 1993-1996).
C’est précisément en invoquant notamment la menace terroriste islamiste que Pervez Musharraf avait instauré l’état d’urgence le 3 novembre. Après quelques jours de tergiversations, Bénazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l’Etat pour un partage du pouvoir dans la perspective des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier et était entrée dans l’opposition.
Face à la pression intense de la communauté internationale et de l’opposition, Pervez Musharraf, qui a été réélu pour un second mandat le 6 octobre par les assemblées sortantes, avait finalement levé l’état d'urgence le 15 décembre et promis de tout faire pour assurer la sécurité de la campagne électorale et des opérations de vote qui auront lieu dans quelques jours.

Francebourse.com, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Recommandation
Suivi de recommandation
Recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales