Médias : Patrick de Carolis réagit à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques
Article du 08/01/2008
Ce matin, lors de sa première conférence de presse à l’Elysée depuis son élection, Nicolas Sarkozy a déclaré « réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques » de télévision et a ouvert la porte à une révision du « cahier des charges de la télévision publique ». Selon ses dires, les chaînes publiques « pourraient être financées par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d’affaires de nouveaux moyens de communication, comme l’accès à Internet ou la téléphonie mobile ». « Voici une révolution qui en changeant le modèle économique de la télévision publique changera du tout au tout la donne de la politique culturelle dans la société de communication qui est la nôtre », a estimé le Président.
En réaction, le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, a jugé qu’une « clarification est aujourd’hui faite » et qu’elle « valide notre stratégie éditoriale ». « Elle va permettre de renforcer encore l’identité du service public, en confortant le travail mené depuis deux ans et que nous souhaitons amplifier », a estimé Patrick de Carolis dans un communiqué.
Le PDG de France Télévisions rappelle que depuis sa prise de fonctions, en août 2005, il a souhaité « mener une nouvelle politique éditoriale, mettant fortement l’accent sur la culture et la création, marquant quotidiennement notre différence avec les chaînes privées, et fondée sur le mariage entre la qualité et l’audience ». Il dit avoir « à plusieurs reprises, depuis deux ans » demandé « une clarification » du mode de financement du groupe, « condition sine qua non pour préserver un groupe public fort dans la perspective du basculement au tout numérique ».
Pour lui donc, « cette orientation claire, donnée par notre actionnaire, entraîne évidemment de nombreuses conséquences pour le groupe France Télévisions, car elle modifie profondément notre modèle économique ».
Patrick de Carolis assure qu’il sera « naturellement très vigilant sur l’impact de cette décision en matière d’organisation » de l’entreprise, en particulier pour les collaborateurs de la régie publicitaire.