Environnement : Le gouvernement veut en finir avec les vieux pneus
Article du 20/02/2008
Direction la déchetterie. Tel est le chemin que devraient prendre les stocks de pneus usagés qui défigurent nos paysages et polluent notre environnement. C’est du moins ce que stipule l’accord signé aujourd’hui par la Sécrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avec tous les acteurs concernés, des producteurs aux professionnels du déchet.
Au rythme d’environ 10 000 tonnes par an et pour 7 millions d’euros estimés, les 60 000 tonnes de pneus restés orphelins auront ainsi disparu dans les six à huit ans. Il s’agit de stocks supérieurs à 20 tonnes, antérieurs à la réglementation de 2002 qui oblige les manufacturiers et importateurs de pneus à collecter et traiter leurs pneus en fin de vie.
En 2003, 114 stocks étaient recensés en métropole et 130 000 tonnes de pneus avaient pu être évacuées. Il resterait encore 61 sites à nettoyer.
« Cet accord va enfin nous permettre d’en finir avec les montagnes de pneus disséminées sur le territoire et de parachever la filière de traitement », fait valoir la secrétaire d’Etat.
Outre qu’ils défigurent le paysage, ces stocks abandonnés présentent des risques pour l’environnement et la santé, notamment en cas d’incendie à cause des fumées toxiques qu’ils dégagent, mais aussi parce qu’ils servent de nid aux moustiques vecteurs de maladies épidémiques. Ainsi, le moustique Aedes albopictus, vecteur du virus chikungunya qui a frappé en 2006 l’île de la Réunion et l’an dernier l’Italie, s’est répandu depuis l’Asie grâce au commerce de pneus usagés pour toucher tous les continents.
