Remise au goût du jour lors du Grenelle de l’Environnement, la « taxe carbone » fait parler d’elle à nouveau. Hier, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, a annoncé que le gouvernement soumettra un rapport au Parlement sur les différentes options concernant la mise en place d’une telle mesure « avant la fin de l’année ».
Reste à en définir les options. Nathalie Kosciusko-Morizet a notamment invité à ne pas faire de « confusion » entre deux taxes carbone. D’un côté, la question d’une « taxe carbone nationale », consistant à « taxer le carbone d’un côté, et, à rétrocéder d’autre part - pour ne pas nuire à la compétitivité ou au pouvoir d’achat - sur les différentes charges et cotisations ». De l’autre, la question d’une « taxe carbone aux frontières de l’Europe », « outil de compensation, sur les produits et équipements qui viennent de pays qui n’ont pas de politique de lutte contre le changement climatique », « pour préserver notre compétitivité ».
Selon la secrétaire d’Etat, le gouvernement a « les deux sujets sur le feu » mais « c’est plutôt au niveau de l’Union Européenne qu’on discute » pour la taxe carbone aux frontières de l’Europe. Paris devrait profiter de la présidence française de l’Union Européenne, dans la deuxième moitié de l’année, « pour faire avancer ce sujet là », a-t-elle souligné.
