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Municipales : François Fillon veut « tenir le cap » de la réforme

Article du 19/03/2008
François Fillon a exhorté mardi les députés UMP à « tenir le cap » de la réforme et à ne pas « alimenter le lynchage médiatique » contre le président Nicolas Sarkozy, au surlendemain de la victoire de la gauche aux municipales et aux cantonales.
« Il faut être plus combatif et répondre aux attaques de la gauche, surtout lorsqu'elles sont démagogiques », a-t-il lancé, selon des participants, lors de la première réunion post-électorale du groupe UMP à l'Assemblée nationale, à laquelle assistaient un grand nombre de ministres.
Selon la plupart des députés présents, l'atmosphère a été « plus calme » que ne le redoutaient les dirigeants. Certains élus, notamment ceux qui ont été battus aux élections, n'ont toutefois pas manqué d'exprimer leur amertume, s'en prenant parfois au président de la République ou à l'ouverture.
« Il faut tenir le cap » de la réforme « si vous voulez que les résultats soient au rendez-vous en 2012 » lors de la présidentielle et des législatives, a prévenu le Premier ministre, en dressant le plan de travail pour les mois à venir (textes sur la modernisation de l'économie et la transposition de l'accord des partenaires sociaux sur le marché du travail, réforme de l'intéressement et de la participation, retraites).
Il a également évoqué la santé, la prise en charge de la dépendance, la réforme de l'Etat, avec l'application du principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, la conditionnalité des allègements de charges aux entreprises, ainsi que l'avant-projet de réforme des institutions, qui fera l'objet d'une communication du chef du gouvernement en Conseil des ministres mercredi et sera transmis vendredi pour avis au Conseil d'Etat.
François Fillon a aussi plaidé pour « l'approfondissement de la relation avec la majorité » au Parlement, la coproduction législative étant « l'anticipation de la réforme institutionnelle ».
« Nous n'avons jamais intérêt à alimenter le lynchage médiatique », a-t-il par ailleurs mis en garde. « Notre devoir est de défendre le président de la République, de le protéger. Si Nicolas Sarkozy n'avait pas réussi la rupture et gagné la présidentielle, nous ne serions pas là en train de parler », a-t-il ajouté, selon les participants.
Devant la presse, le patron du groupe UMP, Jean-François Copé, a estimé que la majorité devait être « lucide » et qu'elle avait encaissé « une défaite, même s'il ne s'agit pas d'une déroute ».
Il a affirmé qu'aux municipales, 182 députés avaient été élus ou réélus (sur 227 en lice) et que 32 sur 44 l'avaient été aux cantonales.
« Il faut tirer les enseignements de la victoire de la gauche et passer à la vitesse supérieure (...). Nous avons deux ans devant nous sans élection locale pour mener à un très bon rythme les réformes. Il faut du courage, de la clarté dans les réformes mises en place et une concertation maximale », a-t-il dit.

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