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Russie : Moscou ne manque pas d’ambitions malgré de lourdes faiblesses structurelles

Article du 09/06/2008

L’économie russe s’est métamorphosée en dix ans et marque des points sur la scène mondiale. Mais il reste encore beaucoup à faire selon le premier vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov qui a dépeint sans complaisance les nombreuses défaillances de l’économie de son pays lors d’un Forum économique à Saint-Pétersbourg. La Russie doit absolument se désintoxiquer du pétrole et devenir « innovante » pour rester dans la course à long terme, selon lui.
Dépendance envers les hydrocarbures, démographie défaillante, propension de l’Etat à envahir tous les secteurs, « mentalité de retardataires » des Russes : Igor Chouvalov, fraîchement promu dans le gouvernement emmené par Vladimir Poutine, a mis directement le doigt sur les plaies de la Russie, pointant une modernisation « non durable » ou « superficielle ».
Certes l’économie russe avance à belle allure (8,1 % de croissance en 2007) et devrait se hisser à la fin de l’année au sixième rang mondial. Mais le nouveau gouvernement peut faire encore mieux. L’homme politique a en particulier promis de desserrer l’étreinte de Moscou sur l’économie, par exemple en réduisant le nombre de bureaucrates siégeant dans les conseils d’administration de ses entreprises d’Etat au profit de « professionnels », et a promis de les convertir à la gouvernance et à la transparence. Un grand nombre d’entreprises de ce type ont été créées ces deux dernières années dans les secteurs perçus comme les plus stratégiques (aéronautique, chantiers navals, armement, mais aussi pêche ou nanotechnologies, voire même Jeux olympiques de Sotchi en 2014). Vladimir Poutine a toutefois rejeté il y a quelques mois l’idée d’un système de « capitalisme d’Etat » et souligné qu’il ne s’agissait que d’une mesure transitionnelle.
Igor Chouvalov a aussi relevé que les gigantesques ressources en énergie dont disposait la Russie étaient davantage un « piège » qu’une bénédiction, en dépit des généreuses recettes financières que cela lui garantit.

La Russie cherche à placer ses pions

Ce discours est bien différent de celui du président Dmitri Medvedev qui, lors de ce même Forum, a accusé les Etats-Unis d’avoir provoqué la crise financière mondiale par leur inconséquence et l’ « agressivité » de leurs politiques.
Pour le chef du Kremlin, la Russie est en position idéale pour résoudre la crise financière mondiale dans la mesure où elle ne souffre pas des problèmes qu’affrontent d’autres grandes économies. La solution des difficultés actuelles pourrait venir en partie des investissements extérieurs d’entreprises russes disposant de fortes liquidités, du développement de Moscou en tant que centre financier et de l’utilisation du rouble comme monnaie de réserve, a suggéré le successeur de Vladimir Poutine.

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