Pour le second tour de la présidentielle, les députés UDF devrait majoritairement voter Nicolas Sarkozy alors que les 6,8 millions d’électeurs de François Bayrou semblent plus se tourner vers Ségolène Royal.
20 députés UDF, dont leur chef de file, Hervé Morin, sur 29 ont à ce jour annoncé qu’ils voteraient pour le candidat UMP, espérant ainsi récupérer les voix de droite pour être réélus aux législatives de juin.
Parmi les huit restants (dont François Bayrou), figurent des proches du député des Pyrénées-Atlantiques, comme Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis) ou Anne-Marie Comparini (Rhône). L’un de ses fidèles, Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), gardera son vote secret. Un seul (Gilles Artigues, Loire) a dit qu’il voterait blanc.
François Bayrou a au contraire laissé entendre qu’il ne voterait pas pour le candidat UMP. Il pourrait révéler son choix personnel, entre un vote blanc ou Royal, ou l’abstention, après le débat télévisé de ce soir.
En outre, deux sénateurs UDF, Valérie Létard (Nord) et Jean Arthuis (Mayenne), viennent d’annoncer qu’ils voteraient pour Nicolas Sarkozy. Six sénateurs UDF sur 32 ont adopté cette même position.
L’indécision vient des 6,8 millions d’électeurs de François Bayrou
Côté électorat, les dernières enquêtes montrent que les électeurs pencheraient davantage vers Ségolène Royal. Mais une forte proportion d'indécis subsiste. Pour Ipsos, 40 % (+ 5 %) des électeurs de François Bayrou se tourneraient vers Ségolène Royal, 30 % (+ 1 %) vers Nicolas Sarkozy, 30 % (- 6) s’abstenant ou ne se prononçant pas.
Les reports sont « beaucoup plus favorables à Ségolène Royal qu’au soir du premier tour », souligne Jean-François Doridot (Ipsos). Pour autant, ils sont encore « loin d’être suffisants pour permettre un renversement du rapport de forces » entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
Quant à l’institut Ifop, il donne également un report plus fort de voix centristes sur la candidate socialiste (53 %, + 7 %) que celui de l’UMP (47 %, - 7 %).
Enfin, l’enquête TNS Sofres montre que 65 % des électeurs voteront au second tour par rejet de l’autre candidat, 30 % seulement par vote d’adhésion.