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Immobilier : Les prix se sont calmés dans l’ancien

Article du 08/07/2008

Force est de constater à la lecture des annonces immobilières que les prix de l’immobilier ancien ne connaissent plus l’envolée qui était la leur il y a encore un an.
Cette hausse pourrait même être « atone » au premier semestre. Les prix de l’immobilier ancien ont été stables au premier semestre 2008 par rapport au deuxième semestre de 2007, ce qui a ralenti leur progression en glissement annuel à 1,7 %, selon les chiffres de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Au deuxième trimestre, les prix des logements anciens ont progressé de 0,9 % par rapport au premier trimestre après une baisse de 1 % au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre 2007, indique l’étude.
Déjà le 1er juillet, l’indice national Notaires/INSEE avait relevé que les prix des logements anciens avaient baissé de 0,8 % au premier trimestre et que le nombre de ventes en Ile-de-France avait chuté de 8,8 % entre les premiers trimestres des années 2007 et 2008.
La hausse des prix de l’immobilier en France, qui ont doublé en dix ans, s’était déjà très fortement ralentie en 2007 (+ 3,8 %) après avoir atteint des records en 2004 (+ 15,4 %).
Ce ralentissement est observé de façon homogène sur toute la France. Sur un an, à la fin du premier semestre 2008, les prix progressent en effet à un rythme de + 1,9 % en Ile-de-France (contre + 6,4% en 2006 à la même époque), de + 2,4 % dans le Sud-Est et de + 1,5 % dans le Sud-Ouest. Le phénomène est particulièrement net dans la plupart des métropoles régionales. Ainsi, les hausses annuelles moyennes des prix des appartements se sont établies, en dehors de Paris (+ 4,5 %), à + 2,4 % à Bordeaux, + 1,7 % à Brest, + 0,3 % à Clermont Ferrand, + 1,3 % à Dijon, + 5,3 % à Lyon, + 3,5 % à Metz, + 2,3 % à Nantes, + 1,8 % à Nice, + 4,1 % à Strasbourg, + 2,1 % à Toulouse et + 0,1 % à Lille. Certaines connaissent même des baisses : Grenoble (- 1,3 %), Limoges (- 1,8 %), Marseille (- 1,5 %), Nîmes (- 1 %), Quimper (- 1,4 %), Rennes (- 2,3 %) et Toulon (- 0,5 %).
Si les chiffres révèlent bien une moindre dynamique de hausse, il ne faut tout de même pas s’attendre à un krach sur le marché de l’immobilier ancien tricolore, à l’image de ce qui s’est passe ou est en train de se passer dans d’autres pays européens comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne. « Il n'y a pas de crise immobilière après dix ans de croissance exceptionnelle même si on ne vend plus à n’importe quel prix comme il y a encore quelques mois », assure René Pallincourt, président de la Fnaim.
Pour l’avenir, d’importantes divergences subsistent entre professionnels. Les dirigeants du réseau d’agences Laforêt Immobilier, Patrick-Michel Khider et Bernard de Crémiers, prévoient que les prix des transactions sur les logements anciens « vont baisser d’environ 15 % sur deux ans ». Par contre, pour le président de la Fnaim, « si on peut accepter l’idée d’une baisse légère des prix, on peut écarter d’une façon définitive un phénomène de contagion d’autres pays » en raison notamment de la demande structurelle de logements qui reste forte et des taux fixes d’emprunts immobiliers qui restent raisonnables (un peu au dessus de 5 %).

Francebourse.com, avec AFP
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