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Fortis : Le groupe belgo-néerlandais a été fortement impacté par la crise

Article du 04/08/2008

Mauvais chiffres pour Fortis. Le groupe belgo-néerlandais de banque et d’assurances a été fortement impacté par la crise financière.
Fortis n’affiche plus qu’un bénéfice net trimestriel divisé par deux pour le deuxième trimestre : - 48,6 % à 830 millions d’euros, par rapport au 1,616 milliard d’euros réalisés au deuxième trimestre 2007. Ce chiffre est toutefois supérieur à la prévision d’un panel d’analystes financiers interrogés par l’agence d’information économique Dow Jones Newswires qui avaient tablé sur un bénéfice net de 708 millions d’euros.
« Au deuxième trimestre, le bénéfice net a atteint 830 millions, en hausse de 3 % par rapport au premier trimestre, après impact net d’impôts de la crise du marché du crédit » s’élevant à 362 millions d’euros, écrit Fortis dans un communiqué.
Le groupe a chiffré un impact de 362 millions d’euros de la crise pour le deuxième trimestre.
Sur la première moitié de l’année, le bénéfice net est en baisse de 41 % à 1,638 milliard d’euros et l’impact de la crise des « subprime » s’élève à 591 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires trimestriel de Fortis ressort à 2,912 milliards d’euros.
Le bénéfice net hors cessions des activités bancaires de Fortis s’est élevé à 465 millions d’euros. La branche Zssurances a rapporté 423 millions d’euros. Le secteur bancaire se voit privé de 329 millions d’euros.
« Fortis a continué de faire les frais de la crise du marché du crédit. Cependant, la solvabilité de l’entreprise reste saine », a assuré le directeur général par intérim, Herman Verwilst.
Les activités du groupe « ont enregistré des performances satisfaisantes dans un contexte économique difficile. Le revenu sous-jacent de la plupart des activités commerciales a poursuivi sa progression, dans un contexte de maîtrise satisfaisante des coûts. Nous constatons toutefois que la conjoncture s’est durcie sur différents fronts », a-t-il précisé.
L’actualité est loin d’être évidente donc pour Fortis. D’autant que les dossiers épineux se sont accumulés ces derniers temps. Fortis a annoncé en juillet le départ de son patron Jean-Paul Votron, remplacé par Herman Verwilst, après que les critiques sur sa gestion de l’intégration d’ABN Amro après son rachat à l’automne 2007 et la crise des « subprime » aient commencé à enfler.
Le dossier ABN Amro n’est pas clos. Fortis espère achever fin 2009 la consolidation d’ABN Amro et chiffre les coûts d’intégration à 130 millions d’euros au deuxième trimestre. Fortis prévient également que « l’impact négatif total » sur le résultat net de l’absorption d’ABN Amro pourrait atteindre 900 millions d’euros en raison de la crise des marchés.
Le rachat d’ABN Amro a suscité la grogne des actionnaires qui réclament - pour l’instant en vain - la tenue d’une assemblée extraordinaire. Une colère qui a monté après le lancement d’un plan de solvabilité le 26 juin, reçu comme une douche froide par les marchés - le titre avait perdu 19 % en une seule journée. Les actionnaires sont furieux de n’avoir été prévenus ni de l’augmentation de capital de 1,5 milliard d’euros annoncée ce jour-là par la direction, ni du non paiement d’un dividende intérimaire permettant au groupe de récupérer 1,3 milliard d’euros, parmi d’autres mesures destinées à dégager 8 milliards d’euros. Vendredi, Fortis voulait rassurer : le groupe devrait notamment bientôt tenir des « réunions d’information » pour ses actionnaires.

Francebourse.com, avec AFP
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