En procédant à plusieurs tirs de missile de courte portée en Mer du Japon, la Corée du Nord risque de s’attirer la colère des Etats-Unis. Depuis quelques mois, l’accalmie était de mise dans les relations entre les deux pays même si, il va sans dire, Washington surveille de près les moindres faits et gestes de la Corée du Nord.
Pour l’heure, Séoul, voisine, ne semble pas s’en offusquer. « Il semble que les tirs de missiles par la Corée du Nord fassent partie des exercices militaires de routine qui se tiennent chaque année », a expliqué un porte-parole de renseignement sud-coréens (NIS). Ni même Toky : Le premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré que ces tirs ne constituaient « pas un grave problème pour la sécurité du Japon ».
Reste que ces essais balistiques interviennent dans une période de tension entre la Corée du Nord et le Japon, qui vient de décréter des sanctions économiques sévères contre le régime de Kim Jong-Il suite à un précédent essai nucléaire nord-coréen (octobre 2006). Etrange coïncidence. Le Japon a en outre déployé son système de défense anti-missile, de conception américaine, sur une base militaire proche de Tokyo, afin de répondre à toute menace.
Difficile pour autant de savoir si le pays est devenu une puissance nucléaire. Selon Séoul, la Corée du Nord disposerait de 600 missiles Scud d'une portée de 300 à 500 km ainsi que 100 missiles à moyenne portée Rodong-I, portant à 1.300 km.
Les Etats-Unis craignent que PyongYang ne développe des missiles capables d’atteindre leur territoire. La Corée du Nord figure d’ailleurs sur la liste américaine de l’ « Axe du Mal » depuis 2002, accusée de soutenir des réseaux terroristes.
