Politique : François Bayrou, chantre du pluralisme
Article du 07/06/2007
Le leader du Mouvement Démocrate (MoDem) ne cache pas ses inquiétudes à quelques jours des élections législatives. Le dernier sondage Ipsos publié mardi crédite les candidats du parti centriste né de la scission d’entre les deux tours de la présidentielle de 9 % d’intentions de vote. Pour autant, pour François Bayrou, « aucun sondage » ne peut « rendre compte d’une élection à 577 circonscriptions ». « Il n’y a aucune bataille jouée d’avance ou perdue d’avance », rassure-t-il.
Et pour le « troisième homme » de la présidentielle 2007, il en va du pluralisme, le « bien le plus précieux des citoyens », a-t-il lancé hier soir à Villeurbanne (Rhône). « On est menacé d’avoir une Assemblée (nationale) qui soit dominée par une seule force (...) qui aurait 80 % des sièges, ce qui est complètement déraisonnable », a souligné devant des journalistes François Bayrou précisant que son parti était « là pour résister à cela ».
« Je considère qu’une Assemblée qui n’a pas de pluralisme et pas de diversité, cette assemblée là, elle ne remplit pas le rôle démocratique défini par nos institutions », a-t-il ajouté.
Le MoDem présente 14 candidats dans le Rhône, dont l’ancien ministre et candidat dans la troisième circonscription, Azouz Begag.
Et si la bataille s’annonce « rude », François Bayrou n’envisage pas encore clairement des accords de désistement entre le 10 et le 17 juin. « Au soir du premier tour, nous regarderons les conditions du pluralisme », a-t-il seulement dit sur France Info.