France Bourse
Abonnez-vous

Législatif : la douche froide pour le FN

Article du 12/06/2007

Au FN, la déception est plus que palpable au surlendemain du premier tour du scrutin législatif. Après la désillusion au premier tour de la présidentielle, le Front national est crédité de 4,2 à 4,6 % des voix selon les estimations. Et n’obtiendrait pas de siège au Palais Bourbon.
C’est son plus mauvais résultat à des élections législatives depuis le début de son ascension électorale, au début de la décennie 1980. Le FN avait recueilli 9,65 % des voix aux législatives de 1988, 12,42 % en 1993 et avait grimpé jusqu’à 14,94 % en 1997, son apogée législative.
Pire, le FN est même en dessous du PCF en terme de voix.
Au-delà de la douche froide électorale, ce piètre score pose la question de la survie du parti d’extrême droite. Ses dirigeants justifient son intérêt aisément. « Les Français ont besoin de nous. Nous, nous sommes une force d’opposition, les autres, ça m’étonnerait », rassure Martine Lehideux, figure historique du FN. Le Front national « représente un courant qui correspond à quelque chose dans toute l’Europe », celui de « la défense de l’identité », de la « souveraineté », de « l’indépendance », souligne de son côté Bruno Gollnisch, numéro 2 du parti.
Le FN a perdu de son aura, certains de ses électeurs préférant opter pour l’UMP. Et à l’unisson de Jean-Marie Le Pen, les cadres frontistes veulent croire qu’après avoir été « siphonnés » par Nicolas Sarkozy, ils se transformeront rapidement en « déçus du sarkozysme » qui rentreront au bercail.
Cet électorat en perdition peut être également le signe d’une « érosion charismatique » du leader historique du Front national, alors qu’il n’entend pas encore laisser la place à sa fille Marine Le Pen.
Le parti devra donc trouver, d’ici les municipales de 2008, le moyen de reconquérir des électeurs perdus, soit au profit de l’UMP, soit réfugiés dans l’abstention.
Il devra également renflouer ses caisses. Le FN va en effet faire face à une réduction de sa subvention publique de la même ampleur que son recul en voix au premier tour, soit 60 %. Jusqu’à maintenant, cette subvention représentait 4,6 millions d’euros. Pour faire rentrer de l’argent, le parti frontiste pourrait avoir à procéder à des licenciements économiques parmi son staff permanent et vendre le siège de Saint-Cloud, surnommé « le Paquebot ». Jean-Marie Le Pen pourrait même faire appel aux dons.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Avis JDH
Analyses technique
Analyses fondamentales