Législatives : Le Nouveau centre à l'Assemblée nationale
Article du 14/06/2007
Le Nouveau centre, la nouvelle formation centriste créée par les ex-députés UDF en rupture avec François Bayrou, sera en mesure d'avoir un groupe parlementaire à l'Assemblée sauf « retournement électoral peu prévisible », déclare le ministre de la Défense Hervé Morin dans une interview au Figaro de jeudi.
Le Nouveau centre devrait compter « entre 22 et 25 » élus, explique Hervé Morin, qui est l'un des chefs de file du Nouveau Centre.
« Nous aurons bien un groupe parlementaire, à moins d’un retournement électoral peu prévisible », ajoute-t-il, en précisant que le nouveau groupe devrait « créer les conditions d’un dialogue avec le groupe UMP ».
« Notre soutien à Nicolas Sarkozy implique bien entendu notre loyauté à l’égard de la majorité. Mais cette exigence de loyauté n’est pas contradictoire avec le fait de défendre nos idées », déclare-t-il.
Interrogé sur le nom du futur président du Nouveau centre, Hervé Morin répond que la question est en discussion, mais qu'une « grande majorité de parlementaires (lui) ont demandé » d'assumer ce rôle. « Mais je souhaite que nous ayons la direction la plus collective et le plus collégiale possible », ajoute-t-il.
François Bayrou et le PS
Hervé Morin estime par ailleurs que François Bayrou aurait dû « aller jusqu'au bout de sa logique et passer un accord avec le PS ».
« Chaque député centriste aurait alors pris ses responsabilités : soit s’allier avec le PS, soit rejoindre la nouvelle majorité présidentielle. Les choses auraient été plus claires », indique-t-il. Selon lui, les candidats du MoDem « ne pourront être élus qu'avec un accord explicite ou implicite avec le PS ».
Selon une projection de l'institut BVA pour Orange et la Presse régionale rendue publique jeudi, UMP, le Nouveau centre et les divers droite obtiendraient entre 394 et 434 sièges à l'issue des élections législatives tandis que le Parti socialiste en compterait de 105 à 131.
53% des personnes interrogées disent souhaiter la victoire de la droite (+3 par rapport au 7 mai) et 40% celle de la gauche (-4), soit 13 points d'écart, 7% ne sachant pas (+1).
Les électeurs de François Bayrou du 22 avril dernier souhaitent très majoritairement une domination parlementaire de la droite (56%) plutôt que de la gauche (35%).