L’ancien chef d’Etat français déprime : son parti n’est plus. Valérie Giscard d’Estaing avait fondé l’UDF en 1978. Trente ans plus tard, le rouleau compresseur de l’UMP à la présidentielle est passé par là et a abouti à la scission du parti centriste.
Désormais, on a d’un côté les Anciens, emmenés par le challenger déchu de la présidentielle 2007, François Bayrou. Le leader centriste peut encore compter sur quelques appuis et amis mais la survie politique de son nouveau parti, le Mouvement Démocrate, est bien mal engagée. Les élections législatives ne devraient lui autoriser que quelques sièges, une demi-douzaine tout au plus selon les sondages, faisant un trait sur une représentation politique forte.
De l’autre, les nouveaux : ces ex-UDF ralliés au candidat Sarkozy entre les deux tours de mai dernier. Le « Nouveau centre » peut espérer, lui, former un groupe parlementaire au Palais Bourbon, avec l’appui de la majorité présidentielle qui devrait également prendre le contrôle de l’Assemblée Nationale.
Entre les anciens et les nouveaux, la querelle est vive. Et Valérie Giscard d’Estaing joue l’arbitre. Il n’apprécie guère la formation politique lancée par François Bayrou. Pas plus qu’il n’a d’estime pour la majorité qui se dégage et qui a rallié les trois quarts des députés UDF sortant : « la France a besoin ou aurait besoin d’une majorité équilibrée ». « Il y a en fait deux tendances dans cette majorité, celle qu’exprime l'ancien RPR et assez largement actuellement l’UMP et puis la tendance de tous ceux venus du centre, qui ont une culture, des croyances », a-t-il expliqué sur LCI.
Pour son ancien fondateur, « on a tué l’UDF. C’est une mauvaise action ».