Il s’y attendait. Le veto de Bruxelles sur le projet de Ryanair d’acheter la compagnie aérienne irlandaise concurrente, Aer Lingus, était prévisible. Tout comme la réaction de Michael O’Leary, le patron de la compagnie à bas coût, de faire appel de cette décision européenne.
Depuis 1990, seules 20 fusions ont été interdites par la Commission sur les 3 000 qu’elle a examinées. La dernière remonte à décembre 2004.
Par ce veto, la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes affirme vouloir « protéger les consommateurs irlandais, qui sont très dépendants du transport aérien, ainsi que les autres consommateurs européens ». Et la fusion entre les deux compagnies irlandaises, « en créant une situation de monopole ou de position dominante pour 35 lignes aériennes exploitées par les deux compagnies », n’était guère bien vue. « Cela aurait eu pour conséquence une restriction du choix proposé à la clientèle et, très probablement, une hausse des prix pour plus de 14 millions de passagers européens qui voyagent chaque année sur ces lignes à destination et au départ de l’Irlande ».
Après un premier échec de l’offre en décembre 2006, Michael O’Leary compte bien ne pas baisser les bras. Il fera appel devant la justice européenne à Luxembourg.
A noter que Ryanair détient déjà 25 % d’Aer Lingus.