Ryanair : La hausse des résultats 2007/2008 n’empêche pas une grande prudence
Article du 03/06/2008
Malgré la tempête économique, Ryanair annonce des résultats globalement en hausse pour son exercice 2007-2008.
Sur l’exercice achevé en mars, la compagnie aérienne irlandaise à bas prix a vu son chiffre d’affaires progresser de 21 % à 2,714 milliards d’euros, pour un nombre de passagers transportés en hausse de 20 % à 50,9 millions. Le bénéfice opérationnel (éléments exceptionnels inclus) a progressé de 13,8 % à 537,1 millions d’euros.
Le bénéfice net part du groupe a en revanche reculé de 10,3 % à 390,7 millions d’euros, en tenant compte notamment d’une « provision pour perte sur des actifs susceptibles d’être cédés » de 91,6 millions d’euros, qui correspond à la participation du groupe dans la compagnie irlandaise rivale Aer Lingus. Hors éléments exceptionnels, il serait ressorti en hausse de 20 % à 480,9 millions, précise le groupe.
Malgré l’envolée des prix du pétrole, la compagnie aérienne a jusqu’ici résisté. Mais la prudence est de mise pour l’exercice qui commence. Ryanair prévient que sa capacité à rester profitable dépendra de l’évolution des cours du brut. Pis elle pourrait tomber dans le rouge si les prix du pétrole brut, qui ont touché le mois dernier des records à plus de 135 dollars, augmentent au-delà de leurs niveaux actuels, estime son directeur général Michael O’Leary. « Les perspectives de l’exercice comptable qui s’achève en mars 2009 sont entièrement dépendants des prix du pétrole et des tarifs. En fonction de l’état actuel des réservations, nous pensons que nos tarifs devraient augmenter en moyenne de 5 %, et, si les prix du pétrole restent à 130 dollars le baril, nous prévoyons d’être à l’équilibre sur l’exercice 2008/2009 », déclare-t-il.
Si les prix du pétrole venaient à chuter, « nos résultats rebondiront », assure-t-il. A l’inverse, s’ils restaient durablement élevés, cela représenterait des opportunités pour le groupe, dans la mesure où certaines compagnies concurrentes « réduiront leur capacité, ou feront faillite », ajoute-t-il.