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Sarkozy veut réconcilier la France du Oui avec celle du Non

Article du 02/07/2007
Nicolas Sarkozy s'est montré déterminé lundi à unir les contraires: d'une part en réconciliant la France, et au-delà, l'Europe, du "oui" et du "non", d'autre part en poursuivant "l'ouverture" au sein de son gouvernement qui compte déjà plusieurs personnalités de gauche et du centre.
Après avoir "fait un gouvernement d'ouverture", "j'irai encore plus loin", dans "les semaines et les mois qui viennent", a lancé le président de la République, à l'Hôtel de ville de Strasbourg.
Il était accueilli dans la capitale alsacienne par la sénatrice-maire UMP, Fabienne Keller, le président de la Communauté urbaine de la ville, Robert Grossmann, également UMP, ainsi que par les élus de l'opposition, peu avant une réunion publique qu'il devait animer plus tard dans la soirée.
"En devenant président de la République, je me suis libéré de toute attache partisane", a affirmé M. Sarkozy, dont le gouvernement compte pas moins de neuf personnalités du centre et de gauche (sur 32 ministres et secrétaires d'Etat, y compris François Fillon), ou classées comme telles.
"On ne gagne jamais un combat en ayant un esprit sectaire", a-t-il poursuivi.
Plus tard, lors d'un réunion publique à laquelle ont assisté environ 2.000 personnes, le chef de l'Etat a expliqué comment, selon lui, l'Europe pouvait aujourd'hui faire la synthèse entre ceux qui ont dit "oui" à la Constitution et ceux qui ont dit "non".
L'Europe, "qui était en péril, minée par les crises à répétition", a été "sauvée" par le "traité simplifié" auquel sont parvenus les 27 pays de l'Union européenne fin juin, pour remplacer la défunte Constitution, a expliqué le président.
M. Sarkozy est l'un des principaux artisans de ce traité signé à Bruxelles à l'issue d'un Conseil européen les 21 et 22 juin, après d'âpres discussions.
Il fut le premier, en février 2006 à Berlin, à plaider pour un "traité simplifié" pour remplacer la Constitution européenne, morte après avoir été rejetée par les Français et les Néerlandais.
"Je veux le dire ce soir à tous les Français et à tous les Européens: ce n'est pas le +non+ au référendum des Français et des Néerlandais qui a mis l'Europe en crise. C'est la crise de l'esprit européen qui a provoqué les +non+ français et néerlandais", a-t-il déclaré.
Pour le chef de l'Etat, "la plus grande réussite de ce sommet, c'est que la politique ayant repris ses droits, il a commencé de s'opérer cette improbable synthèse entre les partisans du +oui+ et ceux du +non+", qui est "la condition non seulement de l'union des Français mais aussi de l'union de tous les Européens".
"Par synthèse, je ne veux pas dire la recherche du juste milieu entre le +oui+ et le +non+, je veux dire le dépassement des contradictions. Cette synthèse, elle se trouve dans la vision d'une Europe qui se donne les moyens d'agir et de se protéger", a-t-il martelé.
Elle se trouve "dans une Europe qui, renonçant à toute naïveté, se donne les moyens d'agir, de lutter contre tous les dumpings, d'instaurer une préférence communautaire, de mettre en oeuvre des politiques industrielles", une Europe "qui ne reste pas les bras croisés devant les délocalisations, ne se soumet pas à la pseudo-dictature des marchés".
"C'est une Europe qui s'ouvre à la mondialisation et au libre-échange mais dans la réciprocité. C'est une Europe qui n'accepte pas que le soutien aux PME bénéficie aux Etats-Unis d'une dérogation de l'OMC et que cette dérogation ne soit pas consentie à l'Europe", a-t-il ajouté.


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