Après la mainmise d’Eni sur près d’un tiers du capital d’Altergaz, un autre Italien est désireux de s’étendre en Europe. Le groupe énergétique Enel conjointement à l’espagnol Acciona, spécialisé dans le BTP, cherchent à mettre la main sur le numéro un ibérique de l’électricité, Endesa. Une OPA pour l’heure acceptée sous conditions par la Commission espagnole de l’énergie (CNE).
Après ce feu vert de principe, difficile à arracher – compte tenu du vote contraire des quatre membres de la CNE nommés par le Parti populaire (PP, droite), le principal parti d’opposition espagnol -, Acciona et Enel semblent bien en passe de remporter le combat pour le contrôle d’Endesa contre EON. L’Allemand avait été contraint d’abandonner la course début avril, en échange de la promesse de pouvoir racheter des actifs d’Endesa une fois celle-ci sous contrôle conjoint d’Acciona et d'Enel.
Les deux groupes espèrent désormais avoir boucler l’acquisition d’Endesa en septembre.
Ce mouvement de rapprochement transfrontalier et de concentration des acteurs laisse augurer de ce que pourrait être la suite dans le paysage énergétique européen.