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Libye : Signature avec la France d'un accord de coopération sur le nucléaire

Article du 26/07/2007
Au lendemain de la libération des infirmières bulgares, la France a renoué contact avec la Libye. Nicolas Sarkozy s’est rendu hier à Tripoli pour rencontrer le dirigeant Mouammar Kadhafi. Un voyage avant tout diplomatique dans le but d’ « aider la Libye à réintégrer le concert des nations », a indiqué le chef de l’Etat français. Symbole de cette volonté : la signature d'un mémorandum d'entente sur le nucléaire civil signé par les chefs de la diplomatie des deux pays, Bernard Kouchner et Abderrahmane Chalgham.
« L'objectif, c'est de viser la fourniture à la Libye d'un réacteur nucléaire qui permette de répondre à un de ses besoins importants, c'est-à-dire la fourniture d'eau potable », a expliqué le secrétaire général de la présidence française Claude Guéant. « L'eau potable est rare en Libye, donc l'objectif c'est de permettre la désalination de l'eau de mer » par l'énergie nucléaire, a-t-il ajouté.
« C'est un signal politique fort qui signifie que les pays qui respectent les règles internationales sur l'énergie nucléaire, comme la Libye, peuvent disposer d'un équipement qui leur est nécessaire pour des besoins civils », a déclaré Claude Guéant. La Libye a renoncé en 2003 à se doter d'armes de destruction massive, une décision qui a permis la levée de sa mise en ban de la communauté internationale.

Dîner en l'honneur du président français

Mercredi soir, Nicolas Sarkozy a assuré à Tripoli qu'il n'y avait « aucun lien » entre l'éventuelle fourniture à la Libye d'un réacteur nucléaire et la libération des infirmières bulgares. « Le seul (lien), c'est que si les infirmières n'avaient pas été relâchées, je ne serais pas venu ».
Arrivé dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy s'est rendu immédiatement au palais de Bab Azizia, un immense complexe où Mouammar Kadhafi a pour habitude de planter sa tente quand il est à Tripoli. En costume blanc, chemise noire, lunettes de soleil et une grande broche noire en forme de continent africain accrochée à son veston, le leader libyen a emmené Nicolas Sarkozy faire la visite obligée du bâtiment détruit par un bombardement américain en 1986.
Au-milieu des gravats, soigneusement laissés en place, le président français a eu droit au récit de ce « crime » dans lequel la fille adoptive du colonel Kadhafi a trouvé la mort. Sur le livre d'or, Nicolas Sarkozy a écrit: « je suis heureux d'être dans votre pays pour parler de l'avenir ». Avec leurs délégations, ils ont ensuite pris place sous une grande tente bédouine pour un entretien qui a été suivi par la signature de plusieurs accords de coopération: « un accord-cadre de partenariat global » (santé, éducation, flux migratoire, lutte contre le terrorisme, etc) et un dans le domaine militaire.
Dans un communiqué conjoint, les deux pays affirment « leur volonté de donner un nouvel élan aux relations bilatérales et de bâtir un partenariat stratégique ». Le Guide libyen a ensuite offert dans la soirée un dîner en l'honneur de Nicolas Sarkozy.

Une normalisation pleine de promesses

La normalisation, entamée ces dernières années après l'abandon par le colonel Kadhafi du terrorisme et de tout programme d'armes de destruction massive, apparaît pleine de promesses pour les entreprises françaises (pétrole, gaz, nucléaire, banque) dans un pays gros producteur d'hydrocarbures qui ouvre ses portes aux investisseurs et tente de rattraper son retard après une décennie d'embargo. Le président français s’est toutefois gardé de venir accompagné des dirigeants des grandes entreprises françaises.
A l'issue de cette visite - la second, après Jacques Chirac en novembre 2004, d'un président français depuis l'indépendance de la Libye en 1951 -, Nicolas Sarkozy s’est rendu à Dakar pour une visite de 24 heures au Sénégal dans le cadre d'une mini-tournée en Afrique subsaharienne qui doit également le mener au Gabon vendredi matin.
Le président français, qui effectue son premier voyage en Afrique noire en tant que chef d'Etat, doit exposer jeudi soir sa vision du nouveau « partenariat » qu'il appelle de ses voeux entre la France et le continent africain.

Francebourse.com, avec AFP

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