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Fusion Suez-GDF : c'est officiel

Article du 03/09/2007
Annoncée en février 2006, la fusion entre Gaz de France et Suez a été annoncée aujourd’hui. Elle donne naissance au groupe GDF Suez, numéro quatre mondial du secteur énergétique en valeur boursière. Détenu à 35% par l’Etat, ce nouveau géant du secteur sera dirigé par l'actuel PDG de Suez, Gérard Mestrallet, et aura pour vice-président Jean-François Cirelli qui dirige GDF depuis 2004.
L'accord de fusion a été approuvé dimanche par les conseils d'administration des deux groupes et doit encore être soumis à l'approbation des actionnaires.
Les deux groupes prévoient « la mise en oeuvre de leur fusion dans les meilleurs délais, au cours de l'année 2008 ».
L'accord est intervenu 18 mois après l'annonce initiale du projet et a nécessité l'intervention directe du président français Nicolas Sarkozy dans les négociations. Il prévoit la séparation du pôle environnement de Suez, qui restera sous contrôle du groupe fusionné, dans lequel l'Etat détiendra une minorité de blocage. L'accord entériné est différent de celui annoncé en février 2006 par le gouvernement du Premier ministre de l'époque, Dominique de Villepin, qui entendait protéger Suez d'un éventuel achat par le groupe italien Enel. Le projet de fusion a entretemps donné lieu à de multiples rebondissements, reflets d'importants enjeux politiques, sociaux et financiers.
La nouvelle parité de fusion entre les deux groupes, un des principaux obstacles au projet, a été fixé à 22 actions Suez pour 21 GDF, soit une action Suez pour 0,9545 action GDF.
Dans le projet initial, l'échange se faisait sur la base d'une action Suez pour une action GDF plus le versement d'un dividende exceptionnel d'un euro aux actionnaires de Suez.

Cession du pôle environnement de Suez

Suez cède par ailleurs à ses actionnaires 65% de son pôle environnement, qui sera introduit en Bourse. Le nouveau groupe fusionné qui détiendra 35% de ce pôle et les principaux actionnaires de Suez qui disposeront d'une part de 12%, « s'engagent à conserver leurs actions dans le cadre d'un pacte d'actionnaires à négocier ».
Les deux groupes ont confirmé qu'ils prévoyaient « un montant de synergies opérationnelles de l'ordre de un milliard d'euros par an à horizon 2013 ».
L'opposition de gauche et les syndicats ont redit ce week-end leur opposition à ce projet, qu'ils avaient vivement combattu l'an dernier. Le chef du Parti socialiste, François Hollande, a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir « abandonné son engagement » sur la participation de l'Etat au sein du nouveau groupe, et le Parti communiste a appelé à la mobilisation contre la fusion. Nicolas Sarkozy avait d'abord envisagé d'autres possibilités dont un rapprochement de Gaz de France avec le géant russe Gazprom ou le groupe algérien Sonatrach.
Les deux groupes énergétiques français Gaz de France et Suez -sans sa partie environnement qui va être filialisée-, sont complémentaires par leurs activités mais différents par leur histoire: le premier, groupe public, est entré en Bourse en 2005; la second a quitté le giron de l'Etat il y a vingt ans.

Notre Directeur de la Rédaction, Jean-David Haddad, a ce matin donné son avis d'économiste sur cette fusion, dans sa chronique hebdomadaire réservée à nos membres : « Il s'agit d'une fusion franco-française qui permettra à notre pays de disposer du 4eme groupe énergétique mondial. C'est donc une bonne chose pour la France, d'autant plus que l'Etat gardera 34% du capital du nouvel ensemble. Vue la dilution globale, ces 34% donneront à l'Etat la majorité des droits de vote, et donc le contrôle du groupe ».

Francebourse.com, avec AFP
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