Gaz de France souhaiterait une hausse de 5 à 6% des tarifs réglementés du gaz en janvier pour les particuliers et les petits professionnels, et de plus de 10% pour les entreprises, selon le site internet de La Tribune.
GDF « serait sur le point de saisir le ministère de l'Economie et des Finances pour demander une augmentation des prix du gaz souhaitant, après 18 mois de gel, répercuter l'accroissement de ses coûts d'approvisionnement », assure le quotidien économique, citant des « sources concordantes ».
« Gaz de France serait prêt à faire un effort dans le cadre du débat sur l'amélioration du pouvoir d'achat des Français. Mais il n'entend pas lâcher sur tout », poursuit La Tribune.
Une porte-parole de GDF a indiqué à l'AFP qu' « aucune demande n'a été faite pour le moment au gouvernement ». Elle a répété, comme la semaine dernière, que « compte tenu de l'évolution des prix du pétrole, la formule d'indexation (à partir de laquelle une augmentation est calculée) amène à une hausse des tarifs du gaz qui serait inférieure à 10% » au 1er janvier, pour les particuliers.
Dans la soirée, le PDG de Gaz de France, Jean-François Cirelli, a refusé de donner la moindre indication sur les tarifs des particuliers. « Je ne confirme pas cela », a-t-il dit, interrogé sur i-Télé.
« Pour les particuliers, le rendez-vous est fixé le 1er janvier et aujourd'hui, je ne suis pas en mesure de vous donner un chiffre parce que la période de calcul n'est pas terminée », a poursuivi le patron de GDF.
« Nous avons une mauvaise nouvelle: la hausse du baril de pétrole », sur lesquels ceux du gaz sont indexés, « passée de 53 dollars au 1er janvier de l'an dernier à 92 dollars hier, et une bonne nouvelle: l'appréciation de l'euro », a souligné Jean-François Cirelli.
La hausse de l'euro permet d'amortir l'augmentation des prix du pétrole, libellés en dollars.
En revanche, Jean-François Cirelli a confirmé qu'il y aurait bien une hausse des tarifs pour les entreprises au 1er janvier, sans la chiffrer.
« Pour les entreprises, nous bougeons les tarifs du gaz tous les trois mois; ils ont baissé cette année à deux reprises: de 11% en janvier et de 7% en avril, et nous les avons augmentés de 8% en juillet, de 11% en octobre », a-t-il rappelé.
« Au 1er janvier, il y aura un nouveau mouvement et il sera à la hausse », a ajouté Jean-François Cirelli, justifiant cette augmentation par la forte hausse des prix du pétrole.
Bercy a indiqué que GDF n'avait « pas transmis par écrit ses demandes tarifaires » au ministère, conformément à la procédure qui prévoit ensuite une consultation de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Lors d'une conférence de presse, les responsables de la CRE ont assuré, mardi, que leur organisme n'avait pas été saisi.
Par ailleurs, selon La Tribune, GDF « travaillerait à l'élaboration d'une nouvelle formule » pour « fixer les hausses tarifaires ».
Le groupe, dont le manque à gagner dû au gel des tarifs serait de 950 millions d'euros, « souhaiterait ainsi intégrer de nouveaux indices dans le calcul de sa formule, notamment (...) les indices liés aux contrats d'approvisionnement de long terme et aux contrats de court terme ».
Le gouvernement avait annoncé en juin que le prix du gaz n'augmenterait pas « dans les prochains mois ». La dernière augmentation des tarifs régulés du gaz, de 5,8%, remonte à mai 2006.