Atmea. La co-entreprise, créée par Areva et Mitsubishi Heavy Industries (MHI), développera et commercialisera un réacteur de troisième génération conçu en commun.
Basée à La Défense à Paris, la société commune sera dotée d'un capital initial de 66 millions d'euros, détenu à parité, et emploiera une vingtaine de salariés.
« Il y a un marché pour ces réacteurs (de puissance moyenne, ndlr) dans les pays et les régions où la demande en électricité n'est pas encore si forte et où le réseau ne peut pas accepter de réacteurs de très grande puissance », a expliqué le président de MHI, Kazuo Tsukuda, lors d'une conférence de presse.
Avec le réacteur Atmea 1 d'une puissance de 1 100 megawatts, les deux groupes visent les marchés asiatiques, d'Europe de l'Est, mais aussi des Etats-Unis, ont expliqué Kazuo Tsukuda et Anne Lauvergeon, présidente d'Areva.
Ils ont confirmé tabler sur une certification du réacteur en un temps record, un maximum de trois ans.
Atmea sera présidée par Stefan von Scheidt, vice-président en charge des sites chez Framatome NP, et dotée d'un vice-président issu de MHI, Makoto Kanda, actuellement en charge du développement des projets nucléaires du groupe japonais aux Etats-Unis et en Asie.
Areva vend deux EPR à la Chine
Au-delà de l’annonce de cette co-entreprise, Areva a devrait prochainement signer un contrat de vente de deux réacteurs nucléaires EPR à la Chine, a déclaré ce dimanche la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1/Le Parisien TV5, rapporte lundi le journal La Tribune.
Le 22 août dernier, des rumeurs avaient circulé sur une possible modification, voire une annulation des intentions d'achat de réacteurs de troisième génération par la Chine.
Toutefois, un porte parole du géant du nucléaire avait démenti l'information du réseau « Sortir du nucléaire » indiquant cette possible annulation.
A 12H20 à la Bourse de Paris, le titre Areva augmente de 0,19% à 735,42 euros.