Areva a signé plusieurs contrats avec des groupes d’électricité japonais. Montant total : un peu plus de 2 milliards d’euros, a révélé la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, depuis Tokyo. « Il s’agit de contrats portant sur la livraison dans la partie amont, à savoir uranium, conversion, enrichissement, et même fabrication de combustible pour l’un d'entre eux », a-t-elle précisé. « Ces contrats ont pour but de sécuriser les approvisionnements des électriciens » japonais partenaires, a-t-elle souligné.
Pour le groupe français d’énergie nucléaire, ces accords de long terme, allant jusqu’à 15 ans, permettent à Areva « en tant que fournisseur et producteur d’uranium, d’avoir une très grande visibilité commerciale face aux investissements que nous effectuons dans des mines », a poursuivi la présidente.
Les groupes nippons concernés par ces contrats n’ont pas souhaité que leurs noms ni le détail des accords soient rendus publics, les clauses étant variables de l’un à l’autre. Reste que les trois principaux clients d’Areva au Japon sont les compagnies d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco), celle de la région ouest, Kansai Electric Power, et celle du centre, Chubu Electric Power. Areva est engagé dans plusieurs activités au Japon, en tant que fournisseur, mais aussi en tant que partenaire technologique de groupes japonais. Areva travaille aussi étroitement avec Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL), société qui a construit et va exploiter une usine de retraitement de combustible usé à partir de technologies d’Areva.
Areva vise un chiffre d’affaires au Japon « de plus de un milliard d’euros d’ici 2010-2012, contre 575 millions en 2007, grâce à l’allongement des contrats et à l’augmentation des quantités », a conclu Anne Lauvergeon.
