La dissolution en fin de semaine dernière du Parlement polonais marque le début de la campagne pour des élections législatives anticipées fixées au 21 octobre, soit deux ans avant l’échéance prévue.
La Pologne est dans une situation politique interne pour le moins instable depuis mi-août avec l’éclatement de la coalition entre les conservateurs de Droit et Justice (PiS), un mouvement populiste et un parti d’extrême-droite ultracatholique. Depuis, les conservateurs n’ont plus de majorité. Le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président Lech Kaczynski et chef du PiS, s’est donc décidé à prendre le pari risqué d’élections à mi-mandat. Des élections que réclamait depuis longtemps l’opposition.
Si le PiS peut se vanter d’une économie florissante (croissance supérieure à 6 % en moyenne annuelle, forte baisse du chômage), beaucoup de sujets litigieux restent à éclaircir. Ainsi, l’opposition lui reproche d’avoir divisé les Polonais et d’avoir détérioré l’image de la Pologne par leur conservatisme, en cherchant sans cesse querelle avec l’UE et surtout avec l’Allemagne.
Le résultat du scrutin reste incertain : le PiS et la principale formation de l'opposition, la libérale Plateforme civique (PO) sont en tête des sondages avec entre 27 et 36 % des voix.