A l’origine des cancers ? Le mode de vie bien plus que les pollutions environnementales. Les antennes de téléphonie, les UV, les téléphones portables ou encore le Wi-Fi font de plus en plus peur. Pourtant, tabac, alcool et mauvaise alimentation demeurent les grands dangers.
Un rapport national sur les causes du cancer en France présenté par l’Académie nationale de médecine remet les pendules à l’heure et réaffirme que la maladie est le plus souvent due aux comportements individuels.
Certes le nombre de décès dus au cancer est de plus en plus importants en France. Mais si l’on prend en compte le fait que la population française a beaucoup augmenté au XXe siècle de même que l’espérance de vie, la mortalité par cancer a en fait diminué de 13% depuis 1968, indique le rapport.
Première cause : la tabac qui est à l’origine de 33,5% des décès par cancer chez l’homme, de 10% chez la femme. La fumée de cigarette contient de nombreuses substances génotoxiques ou irritantes responsables de cancers dans les tissus avec lesquels elles entrent en contact tels que la bouche, le pharynx, l'oesophage, l'estomac, le nez, le larynx, les bronches, le rein et la vessie.
10% des hommes et 3% des femmes meurent d’un cancer à cause de leur consommation d’alcool qui augmente les risques de développer la maladie, notamment au niveau de la bouche, du foie, de l’œsophage et du côlon.
L’excès de poids et le maque d'exercice physique sont eux augmentent également le risque de cancer de l'oesophage, du côlon, du rein, de l'utérus et du sein et tuent dans 3 % des cancers de l'homme et 5 % de ceux de la femme.
Quant aux expositions professionnelles - à l'amiante, aux poussières de bois, aux peintures, au benzène, aux huiles minérales ou aux rayonnements ionisants-, elles sont encore à l’origine de 4% des décès par cancer chez l’homme et 0,5% chez la femme. Cependant, « ce pourcentage a tendance à diminuer dans les pays industrialisés grâce, notamment, à une meilleure hygiène du travail ».
Les traitements hormonaux de la ménopause sont responsables de 2 % des décès par cancer. L'âge tardif du premier enfant, le faible nombre d'enfants ou encore l'absence d'allaitement sont des facteurs de risque de cancer du sein.
Quant à l’alimentation, elle a « une influence majeure sur le risque du cancer ». Cependant, de nouvelles enquêtes seraient nécessaires pour confirmer l'effet de facteurs nutritionnels. Et consommer de la viande et de la charcuterie n'augmenterait que modérément le risque de cancer du côlon. Malgré le rapport recommande de ne pas « mettre en cause les conseils alimentaires donnés dans ce domaine car ils restent valables pour la prévention des maladies cardiovasculaires et du diabète ».
En outre, le rapport indique que « contrairement à certaines allégations, le nombre de cancers liés à la pollution de l’eau, de l’air et de l’alimentation est faible en France, de l'ordre de 0,5 % ».