Il est des sociétés dont la valeur de marché semble défier la logique. Casino, aujourd’hui, fait partie de ces anomalies chiffrées qui interrogent la raison des investisseurs autant qu’elles révèlent les lois non dites du capital.
Avec une capitalisation boursière tombée à 145 millions d’euros, l’entreprise affiche une valeur de marché quasi insignifiante au regard de son poids économique réel : plus de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires semestriel et environ 1,4 milliard de dette nette.
Cette disproportion mérite d’être expliquée, car elle éclaire à la fois le risque, l’opportunité, et la posture que nous adoptons sur cette action.
Hier soir Casino a annoncé des performances honorables dans le contexte politique de la France d'aujourd'hui : un CA sur les neuf premiers mois de 2025, de 6,08 milliards d'euros, en progression de 0,6% en données comparables, et un Ebitda ajusté en augmentation de 13% à 456 millions d'euros au titre des neuf premiers mois de l'exercice, donnant une marge opérationnelle en amélioration de quasiment 1,1 point à 7,5%. Mais voilà, la dette n'a pas été pleinement effacée ni ramenée à un niveau suffisamment supportable... Et visiblement le titre est encore attaqué par des fonds vautour. Malgré Kretinsky.
Je l'ai toujours dit : la capitalisation boursière, quand elle est trop déconnectée de la réalité, et c'est le cas ici, ne devient pas un levier de gain mais une chappe de plomb.
Nous allons donc calmement ci-dessous analyser où en est cette valeur zombie et l'attitude à adopter.
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