« On a tout essayé. Simplement, ce n'était plus possible », a confié Cécilia Sarkozy à L’Est Républicain, au lendemain de l’annonce de son divorce par consentement mutuel. Il y a un an le couple avait fait la Une des médias. « En 2005, j'ai rencontré quelqu'un, je suis tombée amoureuse, je suis partie », explique-t-elle. Mais étant donné les « principes » auxquels elle est habituée et avec lesquels elle a été élevée, Cécilia avait finalement choisi de revenir et a essayé de « reconstruire quelque chose ».
Finalement, six mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, le couple présidentiel ne tient pas. « Ce qui m'arrive est arrivé à des millions de gens : un jour, vous n'avez plus votre place dans le couple. Le couple n'est plus la chose essentielle de votre vie, ça ne fonctionne plus, ça ne marche plus », indique Cécilia Sarkozy.
Aujourd’hui, l’ancienne première Dame de France n’aspire qu’à une chose : « tourner cette page » et « vivre discrètement et dans l'ombre » comme elle l’aime. « Cette vie publique ne me correspond pas (…) ; je suis quelqu'un qui aime l'ombre, la sérénité, la tranquillité ».
Après vingt ans passés aux côtés de son mari, le 6 mai 2007, Cécilia Sarkozy s’est sentie « fière et heureuse pour lui ». « Je pense que la France le mérite et qu'il mérite la France ».
Mais Cécilia Sarkozy estime qu’elle n’est plus à sa place. Aujourd’hui, elle souhaite se « concentrer sur (sa) famille » et « peindre une nouvelle histoire ». En toute tranquillité.
Premier président divorcé
Le divorce a été prononcé lundi 15 octobre devant la présidente des juges aux affaires familiales de Nanterre, Mme Choubrac, a indiqué leur avocat commun Me Michèle Cahen.
Premier divorcé élu à l'Elysée, Nicolas Sarkozy, 52 ans, est donc également le premier chef d'Etat français à divorcer pendant son mandat. Mariés depuis 1996, le couple a un fils, Louis, âgé de 10 ans, qui résidera « de façon habituelle » chez sa mère et « gardera des contacts très étroits avec son père », a précisé leur avocat commun Me Michèle Cahen, interrogée sur RTL.
Le président, qui n'a jamais fait mystère de l'importance de son épouse à ses yeux et qui multipliait publiquement hommages et attentions, avait affirmé pendant la campagne et depuis son élection que son épouse « aurait un rôle », encore à définir, auprès de lui à la présidence. Le couple ne s'était toutefois pas installé à l'Elysée et Cécilia Sarkozy n'avait fait que très peu d'apparitions officielles.
Ses absences lors du vote du second tour de la présidentielle ou lors du G8 avaient été très remarquées. « Je n'étais pas bien », explique Cécilia Sarkozy dans L’Est Républicain. « Je pense que les Français peuvent comprendre qu'il y a des moments dans l'existence où on va moins bien que d'autres, ces crises peuvent arriver à tout le monde. Donc j'ai préféré ne pas me montrer, ne pas m'exposer, me protéger ».
Elle était en revanche intervenue de façon aussi spectaculaire qu'inattendue dans le dossier des infirmières bulgares détenues en Libye, faisant deux fois le voyage de Tripoli comme « émissaire personnel » de son époux et raccompagnant les infirmières à Sofia dans un avion officiel français.
La dernière apparition de Cécilia date du 20 septembre, jour des obsèques de son premier époux Jacques Martin. Un proche de Nicolas Sarkozy, le député Patrick Balkany, a expliqué après ces annonces que Cécilia « ne souhaitait plus participer à la vie du président, à la vie publique ». « C'était quelque chose d'inéluctable », a-t-il ajouté.
Du côté de l'opinion publique, 79% des Français considèrent ce divorce comme un événement « peu ou pas du tout important » pour la vie politique, 18% étant d'un avis contraire, selon un sondage de l'Institut CSA pour Le Parisien.
