Libye : Cécilia Sarkozy fait la lumière sur la libération des infirmières bulgares
Article du 05/09/2007
Cécilia Sarkozy sort enfin du silence. L’intervention de la première Dame de France en Libye pour aider à la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien avait provoqué de nombreuses polémiques. Son rôle dans cette affaire était jusqu'à présent resté secret. Afin d’y voir plus clair, le PS avait déposé le 8 août dernier, une résolution réclamant la création d'une commission d'enquête parlementaire. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui s’était rendu en Libye aux côtés de Cécilia Sarkozy, avait affirmé début août que la possibilité d'une contrepartie à leur libération est un sujet qui n'avait « jamais abordé dans nos discussions ».
Aujourd’hui, l’épouse du président de la République s’est dite « choquée que certains médias utilisent ainsi un drame humain et exploitent la souffrance de femmes, d'enfants et des familles », dans un entretien accordé à l’Est Républicain. « Ce qui s'est passé lors de ma mission en Libye n'a rien à voir avec des polémiques droite-gauche », a-t-elle ajouté.
La France n'a offert que des « contreparties d'ordre médical » pour libérer les infirmières bulgares détenues en Libye, affirme Cécilia Sarkozy. « J'ai offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues palestiniens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que ces cas urgents puissent venir se faire traiter en France ».
Comment a-t-elle réussi là om tant d’autres avaient échoué ? « Je suis arrivée sur place en tant que femme, en tant que mère, sans forcément m'attarder sur la complexité des relations internationales, mais avec la ferme intention de sauver des vies », explique la première Dame de France. « Le seul sujet que j'ai abordé avec les dirigeants libyens, c'est la tragédie humaine ».
Ses discussions avec le Colonel Kadafhi se sont déroulées « en anglais et en tête-à-tête, sans interprète », a-t-elle précisé. « J'ai négocié sans relâche pendant 50 heures avec tous les dirigeants libyens concernés par le dossier ». La femme du président n'exclut pas de retourner en Libye prochainement « si cela est nécessaire ».
Quant à son rôle de première dame de France, Cécilia Sarkozy ne crois pas en avoir un particulier. « Chacun a le devoir de s'engager quand il le juge nécessaire. Là, je l'ai fait avec mon coeur et ma détermination », explique-t-elle. « Toute ma vie, j'ai aidé les gens qui souffrent : je ne vais pas changer aujourd'hui ».