A Paris, le CAC 40 affiche ce soir un vert bien vif puisque l’indice grimpe de 2,34 % à 5 561,21 points alors qu’il avait lui-même terminé la séance d’hier en recul de 0,44 % à 5 434,17 points.
Le CAC 40 repasse ainsi la barre symbolique des 5 500 points, entraîné par les annonces de la Fed aux Etats-Unis.
Du côté des valeurs, les bancaires se portent bien : Dexia grimpe de 4,9 %, Crédit Agricole de 3,8 %, BNP Paribas gagne 3,5 % et Société Générale 3,3 %.
Le Dax grimpe de 2,5 % et le FTSE gagne 1,35 %.
Même forme à Wall Street où le Dow Jones affiche un gain de 1,7 % actuellement à 13 178,58 points et où le Nasdaq s’adjuge 2,33 % à 2 641,04 points.
Les opérateurs ont accueilli le discours très rassurant du numéro deux de la Réserve fédérale américaine laissant suggérer une possible baisse des taux d’intérêt à la mi-décembre.
Le vice-président de la Réserve fédérale, Donald Kohn, a en effet assuré que la banque centrale américaine ne prendrait pas l’économie en otage pour punir les spéculateurs. « Baisser les taux d’intérêt pour maintenir l’économie à l’équilibre quand il y a des évolutions négatives sur les marchés diminue le prix à payer par certaines personnes qui font preuve d’un pauvre jugement. Mais ces personnes paient quand même le prix de leurs décisions et nous ne devons pas prendre l’économie en otage pour infliger une leçon à une petite partie de la population », a-t-il déclaré
Parmi les statistiques de la journée, dans la zone euro, la croissance de la masse monétaire M3 s’est accélérée en octobre à un rythme record (+12,3 % en rythme annualisé à fin octobre), qui devrait raviver les craintes de la Banque centrale européenne d’un renforcement des pressions inflationnistes.
Cette mauvaise nouvelle sur le front de l’inflation intervient au lendemain de l’annonce d’une hausse des prix de 3 % en Allemagne en novembre, à un niveau jamais atteint depuis 1994. Ce chiffre laisse craindre une envolée de l’inflation dans la zone euro, au-delà des limites acceptées par la BCE.
Cette nouvelle relance donc les interrogations quant à la stratégie à venir de la BCE par ailleurs confrontée à un ralentissement de la croissance, aux tensions du marché monétaire et à des temps difficiles pour les banques. Certains économistes se posent aujourd’hui la question d’un statu quo en 2008.
Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables sont ressorties en recul de 0,4 % en octobre, enregistrant ainsi un repli pour le troisième mois consécutif (- 1,4 % en septembre et - 5,3 % en août), selon les chiffres du département du Commerce. Les commandes hors défense et hors aéronautique, considérées comme reflétant le plus fidèlement l’évolution de l’investissement des entreprises, se sont repliées de 2,3 %, leur plus forte baisse mensuelle depuis février.
Autre publication aujourd’hui : l’association américaine des agents immobiliers a indiqué que les reventes de logements ont diminué de 1,2 % en octobre, à 4,97 millions en rythme annuel et que le prix moyen enregistré lors de ces reventes a baissé de 5,1 % sur douze mois.
Enfin, dernier chiffre, les stocks de brut américains ont limité leur repli, grâce notamment à un rebond du taux d’utilisation des capacités de raffinage, a annoncé l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Les stocks de brut ont diminué de 400 000 barils à 313,2 millions alors que les économistes attendaient en moyenne un recul de 900 000 barils.
Les stocks d’essence ont augmenté de 1,4 millions de barils, plus que ce qu’anticipait le marché. Enfin, les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, affichent une diminution limitée à 100 000 barils contre une baisse de 1,3 million de barils d’après le consensus.
Vers 16h05 GMT, le brut léger américain reculait de 2,32 %, à 92,23 dollars. Le Brent de la mer du Nord abandonnait 1,32 %, à 91,30 dollars.
