Le président d'Airbus Thomas Enders a déclaré lundi à Toulouse que l'avionneur européen ne fera pas marche arrière sur la cession de sites, décidée dans le cadre du plan d'économies Power8, et que le choix des repreneurs ne sera pas annoncé avant Noël, apprend-on de source syndicale.
Thomas Enders a indiqué, lors d'un comité central européen d'Airbus (CCE), qu'il fallait « un peu plus de temps » avant l'annonce des décisions sur les repreneurs et que cette annonce n'interviendrait pas avant Noël, a déclaré Marina Lensky (CFDT), qui participait à la réunion.
Selon elle, le président d'Airbus se refuse à exclure l'Américain Spirit AeroSystems, ancienne filiale de Boeing rachetée en 2005 par le groupe canadien Onex, de la liste des repreneurs des sites d'Airbus.
« Pour nous, c'est un problème, car on n'a pas confiance sur la pérennité de l'emploi » en cas de reprise par Spirit. « Il y a unanimité des syndicats, français, anglais ou allemands, pour que ça ne soit pas Spirit », a-t-elle ajouté.
La parité euro-dollar et les délocalisations qu’envisage l'avionneur, en raison du cours élevé de l'euro face au dollar, ont également été évoquées lors du CCE, qui doit se poursuivre dans l'après-midi.
Des informations de presse, démenties par EADS, avaient fait état la semaine dernière d'un éventuel « gel » du projet de cession.
Le plan Power8, mis en place après les déboires de l'avion géant A380 ayant plongé Airbus dans la crise, prévoit des suppressions de 10 000 emplois et la cession des sites de Varel, Laupheim, Augsburg et Nordenham en Allemagne, de Méaulte et Saint-Nazaire Ville en France, et de Filton en Grande-Bretagne.
