La Bourse de Paris, fermée depuis lundi 14h00, a repris en légère hausse dans un marché peu actif. L’indice CAC 40, qui a ouvert en hausse de 0,21 %, affichait un gain de 0,23 % à 5 627,45 points vers 9h20.
Hier, Wall Street a terminé en hausse de justesse, le secteur technologique stimulant un marché calme, au lendemain de Noël, et compensant les déceptions sur la consommation de fin d’année. Le Dow Jones a été quasi stable (+ 0,02 % à 13 551,69 points) et le Nasdaq a pris 0,40 % à 2 724,41 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi S&P 500, plus représentatif, a pris lui 0,08 % à 1 497,66 points.
Wall Street a mis un terme à l’élan qui avait précédé Noël et a été un peu affaiblie par des inquiétudes sur la vigueur de la consommation américaine, premier moteur de l’économie, pour ces fêtes de fin d’année. Pour la semaine précédant Noël, les ventes hebdomadaires des chaînes de magasins ont progressé de 2,8 % mais le Conseil international des centres commerciaux table « sur une hausse des ventes un peu en dessous de 2,5 % pour la période novembre-décembre ». Et selon une étude de MasterCard Advisors, les ventes ont progressé de 3,6 % seulement entre Thanksgiving et Noël, ce qui est dans le bas de la fourchette de prévisions.
Du côté des statistiques, les mises en chantiers de logements en France ont légèrement reculé de septembre à novembre (- 1,1 %), le nombre de permis de construire baissant aussi mais plus fortement, a annoncé hier le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durable.
Les mises en chantiers, en baisse pour pratiquement tous les types de logements à l’exception des logements collectifs (+ 1,7 %), ont surtout reculé pour les logements en résidence (- 9,3 %) et les individuels purs (- 2,8 %).
Concernant les permis de construire, les autorisations ont augmenté de 22,1 % pour les logements en résidence, mais ont baissé de 10,9 % pour les logements individuels et de 10,6 % pour les logements collectifs.
Du côté du pétrole, le baril de brut a renoué mercredi avec le seuil de 96 dollars à New York, pour la première fois depuis décembre, le marché anticipant une sixième baisse de suite des réserves de brut aux Etats-Unis alors que le rapport hebdomadaire doit être rendu dans la journée. Si une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis est confirmée, elle pourrait raviver les inquiétudes sur de possibles pénuries de brut cet hiver, période de forte consommation d’énergie.
Une intervention militaire turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l’Irak, par où transite le pétrole extrait des champs voisins de Kirkouk, a également contribué à la bonne orientation des cours. Les tensions entre Ankara et le PKK avaient déjà favorisé en octobre la flambée des cours de l'or noir, leur permettant d’établir record sur record. L’Irak détient les troisièmes réserves pétrolières mondiales et a exporté 1,9 million de barils de brut par jour en septembre contre 1,69 million en août selon le département d’Etat américain.
Sur le plan géopolitique toujours, l’explosion d’un oléoduc due à des actes de vandalisme au Nigeria, premier producteur de brut africain, a aussi constitué un autre facteur haussier, selon les analystes.
Enfin, le net recul du dollar, a profité aux marchés pétroliers, libellés dans cette devise. Les investisseurs qui ne sont pas basés en zone dollar sont en effet attirés par les matières premières, devenues pour eux moins chères, relèvent les analystes. L’euro a de nouveau franchi le seuil de 1,45 dollar mercredi.
