C’est l’heure des premiers bilans pour l’activité commerciale aux Etats-Unis, au surlendemain de Noël. Et les calculs ne sont guère mirobolants.
Les ventes de fêtes de fin d’année ont progressé de 3,6 % seulement entre Thanksgiving et Noël, ce qui est dans le bas de la fourchette de prévisions, selon une étude de MasterCard Advisors publiée hier.
Selon le Conseil international des centres commerciaux (ICSC), les ventes hebdomadaires des chaînes de magasins ont certes bondi juste avant Noël, progressant de 2,8 % lors de la semaine close le 22 décembre. Mais « compte tenu de la faible performance en début de mois, nous tablons sur une hausse des ventes un peu en dessous de 2,5 % pour la période novembre-décembre », a commenté Michael Niemira, chef économiste de l’ICSC.
La semaine dernière, le département du Commerce avait fait état d’une hausse de 1,2 % des ventes de détail en novembre par rapport à octobre et même de 1,8 % hors automobile.
Ni la ruée de dernière minute dans les magasins, ni les achats sur internet, n’ont semble-t-il suffi à sauver les ventes de Noël, plombées par la hausse des coûts de l’essence et la prudence de consommateurs qui achètent de plus en plus tard.
Tirant les chiffres d’affaires vers le bas, les magasins ont multiplié les rabais dès novembre pour attirer des consommateurs friands de bonnes affaires mais cela n’a pas suffi.
Le commerce en ligne, aidé en partie par le mauvais temps, a augmenté mais nettement moins que les années précédentes.
Selon le cabinet Comscore, la hausse a été de 19 % entre le 1er novembre et le 21 décembre, soit la plus faible depuis cinq ans.
D’après l’étude de MasterCard Advisors, la catégorie la plus robuste a bien été celle du commerce en ligne, qui a enregistré une hausse de 22,4 % des ventes. Les ventes de vêtements ont freiné la performance générale avec une hausse de 1,4 % seulement sur un an tandis que celles d’électronique ont augmenté de 2,7%.
Dans la morosité ambiante, les cybermarchands sont tout de même satisfaits. Amazon s’est ainsi félicité d’avoir enregistré sa « meilleure saison historique », tirée par l’électronique grand public, comme les Wii de Nintendo - une vente toutes les 17 secondes chez Amazon - ou d’appareils GPS.