Les grands décideurs mondiaux se réuniront demain à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial. Et l’ambiance promet d’y être lourde alors que la chute des marchés boursiers et leur pessimisme grandissant concernant la croissance américaine a singulièrement assombri le contexte économique mondial.
La crise des crédits immobiliers hypothécaires américains et son onde de choc qui n’en finit pas de se propager sont passées par là. Les centaines de dirigeants de multinationales et de ministres et la trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement attendus cette semaine dans la petite ville suisse ne manqueront pas de plancher sur la menace d’une récession qui pèse, telle une épée de Damoclès, au-dessus de la tête des Etats-Unis. Récession qui, si elle s’avérait concrète, risquerait d’entraîner dans sa tourmente le reste des économies mondiales, sans oublier les pays émergents qui, pourtant, affichent des scores de croissance à en faire pâlir plus d’un. Dominique Strauss-Khan lui-même a évoqué ce scénario pessimiste : « il n’est pas impossible que, même sur les pays émergents, ça ait un certain effet, que la croissance soit moins forte que celle qui était prévue », a-t-il dit hier à Paris.
De facto, le sort des pays émergents, Chine en tête, s’annonce comme un thème fort. Puissant moteur de la croissance mondiale ces dernières années, ils pourraient aussi se transformer en rempart et empêcher la planète de tomber en récession.
