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Bourse : L’analyse de Christine Lagarde

Article du 22/01/2008

Ce matin, la ministre de l’Economie et des Finances a analysé la crise boursière au micro d’Europe 1.

L’Europe à l’abri de la récession

Il n’y a « certainement pas de menace de récession » en Europe, a rassuré Christine Lagarde, réaffirmant que la croissance européenne se situe autour de 2 % et reste solide. « Qu’est-ce qui est redouté aujourd’hui par les marchés à tort ou à raison ? C’est la baisse de la croissance aux Etats-Unis (...) Certains craignent même une récession. Ce qu’on observe en Europe, c’est un taux de croissance autour de 2 % et certainement pas la menace d’une récession », a-t-elle expliqué. « L’économie européenne, en particulier au sein de l’Eurogroupe, est fondamentalement différente de l’économie américaine », a-t-elle analysé.
Pas plus de risque en France : la ministre a minimisé le risque de contagion d’une éventuelle récession américaine à l’économie française, soulignant que la France dépend avant tout de la zone euro pour son commerce extérieur. « L’économie française dépend à 60 % de la zone européenne et à 8 % des Etats-Unis », a rappelé Christine Lagarde. En cas de récession outre-Atlantique, seulement ces 8 % seraient affectés, ce qu’elle juge « pas tragique en soi ».

Des banques solides

Christine Lagarde juge les banques françaises « solides », même si elle a aussi appelé les banques européennes à publier « de manière rapide et en transparence l’ensemble des provisions qu’elles jugent nécessaire de prendre » afin de « dissiper les doutes » et de restaurer la confiance des investisseurs.

Un plan de relance américain insuffisant

George W. Bush doit « aller plus loin » dans son plan de relance de 140 milliards de dollars, a appelé la ministre française. « Je crois qu’il va falloir qu’il aille plus loin en expliquant précisément comment ces milliards de dollars vont être injectés dans l’économie américaine ». « Il faut qu’il précise beaucoup mieux où ça va aller et à quelle vitesse », a-t-elle insisté.

Une « purge » « sain(e) et salubre » sur les marchés

La « purge » subie actuellement « en particulier dans le domaine financier américain, et dont les acteurs ont commencé à bien prendre conscience en publiant leurs provisions » est un mouvement « sain et salubre », a analysé Christine Lagarde.
Il faut d’après elle « éviter les mots spectres, les mots angoisse » comme celui de krach qu’elle s’est refusé à prononcer. Pour qualifier le plongeon des marchés boursiers en Asie et en Europe, elle a préféré parler de « correction brutale ». « Il faut éviter les mots spectres, les mots angoisse comme ça. Si vous me demandez si nous avons passé une bonne journée hier: non bien entendu ce n’était pas le cas et je crois qu’on a observé une correction brutale sur les marchés asiatiques, européens dans la foulée », a-t-elle déclaré.
« Il ne faut pas se fier à ce qui se passe pendant deux-trois jours, il faut regarder le long terme », a assuré la ministre en soulignant que sur cinq ans, la Bourse de Paris avait augmenté de 57 %. « Je ne vois pas de spectre redoutable ni sur le moyen ni sur le long terme », a-t-elle conclu.
« Il faut faire très attention de ne jouer ni les Cassandre, ni les oracles, ni les prophètes », a-t-elle insisté.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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