La Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat) appelle les taxis à « cesser le travail » mercredi avec des manifestations à Paris et en province pour protester contre « la déréglementation de la profession » que préconise, selon elle, le rapport Attali.
Les taxis « assureront le service minimum de l'heure de pointe du matin » et « les transports sanitaires en région », indique un communiqué de la Fnat, qui affirme représenter 50% des professionnels du taxi (soit quelque 32.000 entreprises).
A Paris, les taxis se rassembleront à 10h00 place de la République.
Dès mercredi dernier, jour de la sortie du rapport Attali, la Fnat avait annoncé qu'elle organiserait « des mouvements à partir du 30 janvier » pour protester contre les projets de « déréglementation » contenus dans le rapport.
La Fnat réaffirme qu'elle « refuse l'essentiel des conclusions de la commission Attali et les mesures de déréglementation préconisées ». Elle se déclare « révoltée de la non-compensation de la détaxe et de l'éco-pastille » et « dénonce la non-actualisation des tarifs 2008 ».
En outre, la Fnat « revendique la reconnaissance du taxi comme véritable acteur du transport public » et « demande la rénovation de la loi de 1995 » régissant la profession.
Le rapport de la commission Attali, dont un volet traite des professions réglementées, préconise une série de mesures pour « augmenter le nombre de taxis », dont l'attribution gratuite étalée sur deux ans de licences aux demandeurs inscrits à la fin 2007. Il propose aussi d'autoriser plusieurs chauffeurs à utiliser la même plaque ou encore de supprimer les restrictions territoriales qui limitent le chargement des clients.
Selon le rapport, une « ouverture complète » du marché des taxis et véhicules de petite remise (VPR, voitures avec chauffeur) permettrait d'avoir au total de 50 000 à 60 000 taxis et VPR à Paris et en proche banlieue contre 16 000 aujourd'hui.