Des mesures pour aider les artisans taxis dans la capitale et servir les usagers, c’est ce qu’a annoncé ce matin la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, après une « concertation approfondie et efficace » entre l’Etat et la profession, sur la base du rapport Chassigneux.
Parmi les points clés - 25 mesures au total ont été prises « dont 13 de portée nationale », les autres réservées aux taxis de la région parisienne -, le nombre de taxis à Paris augmentera de 1 200 cette année et passera de 15 000 à 20 000 « d’ici à 2010 ».
Sera expérimenté un « axe Roissy-Paris », réservé aux taxis, aux transports collectifs et au co-voiturage sur l’autoroute A1. « Gagner une demi-heure » sur le trajet entre la capitale et l’aéroport Charles-de-Gaulle, dégagera « un potentiel de 600 taxis » alors qu’un « forfait » sera établi sur ce trajet, a déclaré la ministre. En outre, « le fractionnement des pauses et la gestion améliorée » du flot de taxis aux abords de la plate-forme aéroportuaire générerait « un potentiel de 800 » voitures.
D’autres mesures concernent « la visibilité » des taxis avec « un nouveau lumineux plus clair permettant (aux usagers), grâce à un jeu de couleurs, de savoir si tel taxi est libre ou non ». Dans les grandes villes, les taxis « seront repérables par leurs couleurs » grâce à un système bicolore « sur le toit et les montants ». Une « charte graphique sera établie dans chaque grande ville, aux couleurs communes identiques », a poursuivi la ministre.
Le protocole prévoit également une plus grande « transparence sur les tarifs (avec) une facture détaillant le prix de chaque course ».
L’ensemble de ces équipements sera « déployé à partir de 2009 », a assuré Michèle Alliot-Marie.
La ministre de l’Intérieur a annoncé un « toilettage de la réglementation » qui devrait notamment permettre d’assurer un « transport scolaire supplémentaire », de même que celui de personnes malades. Ces usagers pourront utiliser, comme moyen de paiement, « les chèques emploi service universel » (CESU).