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Taxis : En grève

Article du 31/01/2008
Hier, trouver un taxi n’a pas été chose facile dans les grandes villes françaises. A Paris, pour ce faire, il fallait être Place de la République. Et encore, pas question de faire une course. Les chauffeurs de taxis de la capitale débrayaient.
Les raisons de leur colère : le rapport de la Commission Attali sur la libération de la croissance qui mentionne leur profession et qui ne leur plait guère. Le texte évoque en effet, parmi les dizaines d’autres mesures préconisées pour doper la croissance française, de déréglementer la profession de taxi.
Principale accusée, la mesure prévoyant d’attribuer des licences gratuites aux demandeurs inscrits à la fin 2007 alors que le nombre est actuellement encadré. Et que leur prix peut se monter jusqu’à 180 000 euros à Paris.
Selon la Commission Attali, une « ouverture complète » du marché des taxis et véhicules de petite remise (VPR, voitures avec chauffeur sur réservation) permettrait d’avoir au total de 50 000 à 60 000 taxis et VPR à Paris et en proche banlieue contre 16 000 taxis aujourd’hui.
Une catastrophe, clament les organisations syndicales de taxi pour qui « la régulation est une nécessité économique », d’après le secrétaire de la fédération CGT des taxis, Karim Asnoun. Tous envisagent un scénario où le prix des licences s’effondrerait au grand dam de ceux qui les ont déjà achetées – parfois avec difficulté, en s’endettant -, tandis que le doublement du nombre de taxis se traduirait par des recettes divisées par deux.
En province et notamment dans la campagne, où les taxis sont indispensables pour les déplacements des personnes âgées et sont parfois utilisés pour du transport sanitaire, les inquiétudes sont toutes aussi fortes.
Hier, en guise de protestations, les chauffeurs de taxis avaient organisés des rassemblements, des défilés, des barrages filtrants ou autres opérations escargot. De 25 000 à 30 000 taxis ont participé à la journée, une mobilisation supérieure à celle de septembre, selon Alain Estival, président de la Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat).
De quoi mettre la pagaille dans la circulation automobile des grandes villes. A Marseille, Toulouse, Lyon, Metz ou encore Bordeaux, les déplacements étaient rendus plus difficiles hier. Une portion de l’autoroute A75 entre Clermont-Ferrand et Issoire a même connu un véritable embouteillage alors que des taxis en grève roulaient au pas.
Ce matin, de nouveaux bouchons étaient constatés à Marseille en raison de barrages filtrants ou bloquants.
Hier, les organisations professionnelles devaient être reçues par des représentants des ministres de l’Intérieur, de l’Economie et du Budget.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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