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Alimentation : Six produits retirés des rayons des enseignes Leclerc

Article du 31/01/2008
La menace va passer à exécution. Accusant les industriels de leur imposer des tarifs trop élevés, les centres Leclerc ont annoncé qu’ils allaient retirer de leurs rayons le 1er février six articles très connus de grandes marques : la boîte de 12 fromages La Vache qui rit (de Bel), un produit d'entretien Ajax (Colgate-Palmolive), des crèmes anti-rides (L'Oréal et Nivea), un sirop Pulco (Orangina) et un gâteau du fabricant Brossard (Saveurs de France).
Selon Leclerc, leader de la grande distribution en France, les industriels ont proposé des hausses de tarifs (prix payés par les distributeurs) pour ces produits allant de 18,29% à 20,63%, au cours des derniers mois, en les justifiant par l'inflation des matières premières.
« Les six articles emblématiques sont retirés le 1er février de nos magasins. Ils y reviendront quand les fournisseurs se seront engagés pour que ces produits n'augmentent pas plus que la moyenne de leur gamme », a déclaré à l'AFP Michel-Edouard Leclerc, patron des centres éponymes. « Une centaine d'articles sont sur la sellette. L'augmentation de leur tarif ne passera pas par nous », a-t-il ajouté.
Michel-Edouard Leclerc a précisé que les sociétés Nivea et Pulco avaient fait de nouvelles propositions « qui sont à l'étude actuellement ». « Mais en attendant », leurs produits « seront retirés ». Selon lui, l'augmentation moyenne des crèmes anti-rides est de 7%, des produits de nettoyage de 5,5% et des sirops de 5%.

Vers une nouvelle réforme de la loi Galland

La menace de Leclerc date du 16 janvier dans une campagne publicitaire dans la presse. Sans jamais contester ces augmentations, les industriels avaient alors crié « au scandale », tant l'Institut de liaison et d'études des industries de consommation (Ilec) que l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). Cette dernière avait menacé de poursuites judiciaires si Leclerc procédait au « déférencement ».
« Nous n'allons pas rester inactifs », a déclaré jeudi Olivier Desforges, président de l'Ilec qui représente ces six marques, sans donner plus de détails. Le directeur général de L'Oréal, Jean-Paul Agon, avait relativisé la semaine dernière la menace de Leclerc de ne plus vendre sa crème, indiquant que le produit était peu vendu.
Les menaces de « déférencement » sont courantes mais elles interviennent lors de négociations internes. La centrale d'achat de Leclerc, réputée comme la plus dure dans ses négociations, agite souvent cet argument, qu'elle baptise « code 4 ».
Mais c'est la première fois qu'un distributeur utilise cet argument publiquement. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution s'était toutefois désolidarisée de Leclerc la semaine dernière, jugeant sa campagne « agressive ».
Derrière ce bras de fer, se profile une nouvelle réforme de la loi Galland, prévue pour le printemps. Elle pourrait mettre fin au principe de la « non-discrimination », qui oblige actuellement les industriels à imposer le même tarif à tous les distributeurs, et permettre au contraire la libre négociation, comme le demandent les commerçants, Leclerc en tête.
Une réforme partielle, intervenue en décembre, donne plus de marge aux distributeurs pour baisser les prix, en assouplissant le seuil de revente à perte.

Francebourse.com, avec AFP
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