Nicolas Sarkozy a rencontré hier son homologue brésilien Lula, comme point final de son séjour en Guyane. Ce mini sommet, plus symbolique qu’autre chose, a eu lieu à Saint-Georges, une commune de 2 000 âmes au coeur de la forêt amazonienne, le long du fleuve Oyapock qui marque la frontière franco-brésilienne.
Le président français en costume et lunettes de soleil y a accueilli un Brésilien Lula en bras de chemise.
Passée la cérémonie protocolaire, où l’hymne du Brésil a été repris par une partie de la foule, les deux hommes se sont enfermés dans la mairie de Saint-Georges pour s’attaquer au renforcement de leur « partenariat stratégique ». Une grosse demi-heure plus tard, les deux hommes se présentaient devant la presse. Et si l’Elysée avait prévenu que cette rencontre équatoriale n’accoucherait d’aucun contrat commercial, la déclaration finale n’a guère dépassé le stade des bonnes intentions.
Elle mentionne la volonté des deux pays de « protéger et valoriser » la biodiversité de la forêt amazonienne et de « mener des actions conjointes » pour lutter contre l’immigration clandestine en Guyane et les activités des orpailleurs clandestins, pour l’essentiel venus du Brésil.
Rares points plus concrets : Nicolas Sarkozy s’est déclaré prêt à des « transferts de technologie » pour que des sous-marins classiques de type Scorpène, des hélicoptères ou des avions de combat Rafale « puissent être fabriqués au Brésil ». Et les deux présidents ont promis le premier coup de pioche du projet de pont sur l’Oyapock, annoncé en 1997, pour cette année. Le pont pourrait être achevé en 2010.
Enfin, les deux hommes ont évoqué le dossier des otages de la guérilla colombienne des Farc, dont Ingrid Betancourt, et se sont donnés rendez-vous à la fin 2008 pour signer un nouvel accord stratégique « concret », a promis Lula, lors du sommet Union Européenne - Brésil